La nouvelle r�glementation, �labor�e r�cemment par le minist�re des Transports pour r�organiser le secteur, provoque la col�re des f�d�rations des transports relevant de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA). Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - �L��t� dernier, un cahier des charges a �t� soumis � tous les directeurs des transports des wilayas (DTW) pour approbation. Jusque-l�, nous ignorions que les autorit�s avaient �labor� un nouveau texte de loi pour r�guler le transport. Rien n�a filtr� sur le contenu de cette r�glementation ; ce que nous en savons nous a �t� r�v�l� par quelques sources�, a d�clar� Hocine A�t-Brahim, pr�sident de la F�d�ration nationale des chauffeurs de taxi, hier, au cours d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de l�UGCAA. �Il ne nous a pas �t� possible de consulter ce cahier des charges, qui est rest� dans les tiroirs des DTW�, a-t-il ajout�, expliquant que selon les ��chos� qui leur sont parvenus, il s�agirait d�une l�gislation �r�pressive�. �Nous refusons pr�alablement ce cahier des charges, puisqu�il a �t� fait sans nous !�. Concertation et implication, c�est ce dont ont parl� les trois intervenants, qui ont d�nonc� l�absence totale de dialogue avec la tutelle. �Nous souhaitons �tre impliqu�s dans l��laboration de ce cahier des charges. Comment est-il possible de le faire sans consulter les partenaires, les f�d�rations ? C�est incroyable ! Dans ce pays, les responsables se r�veillent et vous pondent de nouvelles lois !�, a affirm� Ahmed Zinedine Aoudia, pr�sident de la F�d�ration nationale des auto�coles. Abdelkader Bouchrit, pr�sident de la F�d�ration nationale des transports de voyageurs et de marchandises (FNTVM), est du m�me avis. �Le cahier des charges doit s�inspirer des lois et des r�alit�s du terrain. Il n�est pas concevable de pr�voir une r�glementation sans quitter son bureau ! Nous sommes sur le terrain et nous savons ce qui se passe. Nous devons �tre associ�s � ce travail.� Les trois syndicalistes ont �t� unanimes � dire que l�anarchie caract�rise les transports en Alg�rie. Aucune wilaya ne dispose d�un plan de transport et d�un plan de circulation, a estim� Abdelkader Bouchrit, une situation qui g�n�re des d�faillances interminables. �Il faut geler l�octroi des lignes, car l�op�ration ne r�pond � aucune logique et occulte de ce fait les besoins exprim�s�, a-t-il not�. Argumentant ses dires, il a cit� les nouveaux quartiers d�pourvus de transport. Les autobus desservent les grands boulevards, ce qui provoque un embouteillage au centre-ville. �On refuse de prendre en charge tous ces probl�mes. L�ann�e qui passe est mieux que celle qui s�annonce. Nos probl�mes n�en finissent pas !�, a l�ch� Hocine A�t-Brahim, �num�rant les difficult�s des taxieurs : la tarification qui date de 1996, la sp�culation sur la location des licences de taxi des moudjahidine, et le non-respect des lois. �Comment bl�mer un taxieur qui ne respecte pas la loi, alors que les autorit�s elles-m�mes esquivent la r�glementation. Pourquoi le minist�re des Transports refuse- t-il, depuis 2001, la cr�ation d�une commission nationale technique cens�e r�soudre nombre de probl�mes ?�, s�estil interrog�. Les auto�coles vivent une situation similaire. Le nombre des auto�coles a augment� en un an de 1 500 �tablissements, a d�clar� Ahmed Zinedine Aoudia, alors que parall�lement le nombre des examinateurs diminue. �En Alg�rie, nous �tions 4 000 auto�coles et 380 examinateurs en 2009. Nous comptons aujourd�hui 6 200 auto�coles et 330 examinateurs ! 1 500 nouvelles �coles en un an !�, s�est-il �tonn�, pr�cisant que cette situation p�nalise les candidats, qui sont contraints � l�attente avant d��tre examin�s. �Imaginez qu�� Bouira, l�examinateur d�une auto�cole ne savait m�me pas conduire ! C�est � peine croyable !� Ahmed Zinedine Aoudia a ajout� que la r�cente augmentation des tarifs de prestation des auto�coles ne concerne que la ville d�Alger. De m�me pour l�examen des poids lourds. La capitale se d�marque des autres wilayas. �Tous les candidats passent trois examens ailleurs. Et � Alger, deux examens. Pourtant, le permis de conduire est un document national ! La raison invoqu�e : l�absence de parc.� Ce qui ne semble pas convaincre l�orateur qui a r�v�l� que de nombreuses r�gions ne disposent pas de parcs. �A Boumerd�s, on en est arriv� � examiner dans la cour d�un march� ! Le parc qui servait aux examinateurs de Kol�a a �t� r�cemment pris par un particulier !� Par cette conf�rence, les trois syndicalistes souhaitent alerter les pouvoirs publics qui sont, visiblement, peu enclins au dialogue. �En octobre dernier, nous nous sommes r�unis avec l�inspecteur g�n�ral du minist�re des Transports, cinq directeurs centraux et le conseiller du ministre, mais il n�y a pas eu de suite. Nous nous sommes m�me vu refuser la d�livrance du proc�s-verbal de cette rencontre qui a dur� plus de trois heures�, ont affirm� les syndicalistes. Des d�cisions seront prises lors du conseil national de l�UGCCA qui se tiendra le 27 janvier � Z�ralda. Le conseil compte 244 membres, dont 153 repr�sentent les f�d�rations des transports.