Zohra Drif-Bitat a interpell�, hier, Ahmed Ouyahia � propos du ph�nom�ne des harraga. La vicepr�sidente du Conseil de la nation estime que les Alg�riens subissent la mal-vie malgr� les sommes consid�rables d�bours�es par l�Etat. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les Alg�riens sont malheureux. Zohra Drif-Bitat, vice-pr�sidente du Conseil de la nation, a eu l�occasion, hier, de le rappeler au Premier ministre et � l�ensemble des membres du gouvernement lors de la seconde journ�e de d�bat autour de la d�claration de politique g�n�rale. �J�ai suivi avec beaucoup d�attention votre pr�sentation de la d�claration de politique g�n�rale du gouvernement et j�ai enregistr� les chiffres qui tentent � prouver les efforts consentis par l�Etat dans diff�rents secteurs. N�anmoins, je me retrouve toujours face � la m�me �nigme : pourquoi le peuple alg�rien ne ressent toujours pas le bonheur ?�, s�est interrog� la s�natrice du tiers-pr�sidentiel. Selon elle, les pouvoirs publics sont aujourd�hui dans l�incapacit� d�offrir � la jeunesse les conditions minimums afin de lui assurer une vie d�cente. Une situation qui a eu pour cons�quence directe le d�veloppement de la harga, l��migration clandestine vers les pays europ�ens. �J�ai d�j� eu l�occasion, devant cette assistance, d�aborder le ph�nom�ne des harraga. A l��poque, seuls quelques jeunes ch�meurs choisissaient cette option. J�avais pr�venu des dangers que repr�senterait cette probl�matique. Et nous voici, apr�s une courte dur�e, devant un ph�nom�ne qui a pris une ampleur et qui touche m�me les jeunes filles et les universitaires. Ils ont perdu l�espoir d�une vie respectable dans leur pays. Monsieur le Premier ministre, quand vous d�ciderez-vous � mettre un terme d�finitif � ce ph�nom�ne et � rendre espoir � la jeunesse ?�, a d�clar� Zohra Drif-Bitat. Elle rel�vera au passage les lacunes du syst�me �ducatif alg�rien, qu�elle consid�re inadapt� aux normes actuelles. �Est-ce que notre syst�me �ducatif est capable de former nos cadres afin de leur permettre de faire face � la concurrence � l�int�rieur et � l�ext�rieur du pays ? Quand prendrez-vous en compte la qualit� au lieu de la quantit� ?� Pour elle, les Alg�riens en sont arriv�s � perdre toute r�f�rence, notamment sur le plan historique. A ce titre, elle a attir� l�attention d�Ahmed Ouyahia sur la d�cision du gouvernement fran�ais d�installer une commission qui sera charg�e de pr�parer la comm�moration du cinquanti�me anniversaire de Juillet 1962. �Monsieur le Premier ministre, je vous demande d�installer une commission nationale de haut niveau et de la doter de tous les moyens n�cessaires pour pr�parer le cinquanti�me anniversaire de l�ind�pendance afin que les Alg�riens ne soient pas influenc�s par l�ancien colonisateur.�