Secou�e par des scandales � r�p�tition, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach se dotera, 2011 courant, de gardefous et de m�canismes internes de contr�le. C�est ce qu�a affirm�, jeudi 30 d�cembre devant les d�put�s, le ministre de l�Energie et des Mines, Youcef Yousfi qui, par ailleurs, a qualifi� de gravissime ce que la compagnie a v�cu. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir)- Moins arrogant que son pr�d�cesseur � la t�te du n�vralgique secteur de l��nergie, M. Yousfi jugeait donc �gravissimes� les scandales qui ont �clabouss� la Sonatrach. L�aveu est l� de ce que la situation v�cue par l�entreprise ne rel�ve que de minimes manquements � l��thique de gestion. Le d�put� du FNA, Mohamed Mikhaldi, a bien fait d�inviter le ministre � s�y exprimer. L�on aura su, depuis jeudi, quel qualificatif est appos� officiellement et en haut lieu aux scandales qu�a connus la Sonatrach. � Nous d�plorons les actes reproch�s aux responsables de la soci�t� et que nous estimons gravissimes. Nous n�avons qu�� laisser la justice faire son travail�, a comment� Yousfi, soulignant, comme pour att�nuer du tranchant d�une telle affirmation, que �les poursuites judiciaires engag�es contre des responsables de la soci�t� ne sont pas le propre de notre pays et de notre secteur�. Cependant, outre les contr�les par les organismes habilit�s, le ministre de l�Energie a �voqu� la mise en place, au courant de l�ann�e 2011, de parades internes. M. Yousfi a indiqu�, en effet, que �le contr�le interne du groupe sera de plus en plus renforc� en 2011�, ajoutant que �l�Etat est d�termin� � livrer une lutte sans merci contre les pratiques ill�gales�. Le ministre de l�Energie a chut� sur une note d�optimisme, en rassurant qu�en d�pit de tout ce que la Sonatrach a connu comme scandales, le secteur de l��nergie �se porte bien� et que Sonatrach demeure encore �le poumon �conomique du pays�. Pour rappel, la Sonatrach s�est dot�e r�cemment d�un code d��thique. Un code qui est intervenu comme une premi�re m�dication au fl�au de la corruption qui a gangren� l�entreprise. Le dernier scandale r�v�l� a concern� l�activit� aval de la Sonatrach. Le dossier, ficel� par les enqu�teurs du DRS d�Oran, est instruit par la justice depuis la mid�cembre. Le directeur de l�activit� aval, Abdelhafidh Feghouli, cit� dans cette nouvelle scabreuse affaire de passation de march�, est mis en d�tention. L�ancien P-dg de la Sonatrach, Mohamed M�ziane, cit� d�j� dans d�autres affaires, se trouve � nouveau appel� � compara�tre. Ce dernier est maintenu sous contr�le judiciaire. La cession des actions de GMA suivie de pr�s Le ministre de l�Energie et des Mines a, r�pondant � une autre question de la d�put�e Zoubida Kherbache, du PT, indiqu� suivre de pr�s la cession par le groupe australien GMA de 9% de ses actions � une soci�t� �gyptienne. Il a expliqu� que l�Etat n�a pas fait jouer son droit de pr�emption car l�op�ration men�e par GMA, groupe cot� en Bourse dans les march�s de Londres, consistait en �l�ouverture de son capital�. M. Yousfi n�exclut, cependant, pas l�exercice de droit de pr�emption au cas o� GMA venait � vouloir vendre la totalit� ou une partie de ses actions. �Sonatrach pourrait, conform�ment au droit de pr�emption, racheter les actions de GMA dans le cas o� celle-ci d�cide de vendre totalement ou partiellement sa part qui est de 52%�. Pour rappel, le groupe australien GMA avait remport� en 2002 l'appel d'offres lanc� par l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (Enor), pour l'augmentation de la valeur nominale de ses actions. GMA avait obtenu alors 52% du capital de l'Enor, alors que les autres parts ont �t� r�parties sur d'autres compagnies, dont Sonatrach (16%) qui a rachet� en 2006 les actions des autres partenaires pour d�tenir ainsi 48% des actions.