Le groupe parlementaire du RCD est sur le point d�introduire une demande officielle aupr�s du bureau de l�Assembl�e populaire nationale pour la tenue d�un d�bat g�n�ral sur les origines de la crise actuelle. Dans le camp de l�Alliance pr�sidentielle, il ne semble pas y avoir de consensus autour de cette question. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) devrait, d�s la semaine prochaine, saisir officiellement le bureau de l�Assembl�e populaire nationale pour demander la tenue d�un d�bat g�n�ral sur les causes et les origines de la crise qui secoue le pays. �La demande sera sur le bureau de l�Assembl�e la semaine prochaine. Nous sommes actuellement en phase de finalisation du dossier � travers, notamment, la collecte de vingt signatures de d�put�s�, a assur�, hier, Athmane Mazouz, pr�sident du groupe parlementaire du RCD. Le d�put� de B�ja�a voit en cette initiative une occasion pour l�Assembl�e de se racheter. �En acceptant la tenue du d�bat g�n�ral, l�Assembl�e populaire nationale, qui est issue de la fraude, se donnera l�occasion de d�montrer un semblant d�existence et de respectabilit�.� Mais la d�cision finale reviendra aux partis de l�Alliance pr�sidentielle qui sont majoritaires au sein du bureau de l�Assembl�e populaire nationale. Pour l�heure, rien n�est encore acquis. Le Rassemblement national d�mocratique s�oppose cat�goriquement � l�organisation de ce d�bat. �Le RCD est souverain, il a le droit de proposer ce qu�il veut. Et c�est en toute souverainet� que nous refusons la tenue d�un tel d�bat. Notre formation politique a un programme et des orientations politiques claires. La situation actuelle exige une r�elle prise de conscience et un maximum de sagesse. Et ce n�est pas en versant de l�essence que l�on �teint le feu�, a d�clar�, hier, Miloud Chorfi, pr�sident du groupe parlementaire et porte-parole officiel du Rassemblement national d�mocratique. Chorfi estime que ce d�bat est aujourd�hui �inutile� puisqu�il intervient quelques semaines apr�s la pr�sentation de la d�claration de politique g�n�rale du gouvernement. �Pourquoi aller vers un d�bat g�n�ral ? C�est inutile. Les parlementaires ont eu l�occasion d��voquer tous les sujets face au Premier ministre et � son staff. Ils ont parl� de tout ce qu�ils jugeaient bon et mauvais. Un d�bat g�n�ral est donc inutile�, a estim� le d�put� de Mascara. De leur c�t�, les groupes parlementaires du Front de lib�ration nationale et du Mouvement de la soci�t� de la paix pr�f�rent attendre avant de se prononcer sur l�initiative du RCD. Selon Abdelhamid Si Affif, d�put� de Mostaganem et membre du bureau politique du FLN, la d�cision sur le soutien ou le rejet de cette proposition est du ressort exclusif de la direction de son parti. �Cette question n�a toujours pas �t� tranch�e � notre niveau. C�est une question politique qui n�cessite une d�cision d�ordre politique. Le sujet devrait �tre �voqu� samedi prochain lors d�une r�union qu�organisera le secr�taire g�n�ral du FLN avec les membres des groupes parlementaires de l�APN et du S�nat. Mais la d�cision finale reviendra aux membres du bureau politique�, a affirm� Si Affif. Pour sa part, le Mouvement de la soci�t� de la paix souhaite avant tout prendre connaissance de la teneur de l�initiative du RCD avant de se prononcer. �Nous avons entendu parler de la proposition du groupe parlementaire du RCD, mais nous n�en connaissons pas la teneur exacte. Il est pr�f�rable d�attendre sa concr�tisation avant de se prononcer. Pour ce qui est du principe, nous ne sommes pas contre la tenue d�un d�bat g�n�ral. D�autant plus que notre formation a toujours appel� � la tenue d�un tel d�bat�, a soulign� Boubekeur Mohamed Sa�d, pr�sident du groupe parlementaire du MSP et d�put� de Ouargla. Que ce d�bat soit accept� ou rejet�, les parlementaires � qu�ils soient d�put�s ou s�nateurs � sont en grande partie responsables de la situation actuelle. Ces derni�res ann�es, ce sont eux qui ont accord� au pouvoir ex�cutif les instruments l�gislatifs n�cessaires pour assurer la gestion du pays. C�est notamment le cas des multiples ordonnances pr�sidentielles qu�ils ont adopt�es � tour de bras. L��chec est partag�.