Contrairement � l�id�e en vogue, les partis politiques ne sont pas tous log�s � la m�me enseigne. Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) relaye de la meilleure mani�re qui soit le large mouvement de contestation sociale qui a marqu� le pays la fin de semaine �coul�e. Le parti a, d�s hier mercredi, d�pos� une demande pour une marche populaire � Alger le mardi 18 janvier. Sofiane A�t-Iflis - Alger Le Soir) - Le RCD passe � une �tape plus marquante dans son accompagnement des contestations sociales l�gitim�es, faut-il le dire, par le marasme social ambiant, cons�quence d�une gouvernance au rabais. Le parti, qui d�j� a appel� � l�organisation d�un d�bat parlementaire � l�Assembl�e populaire nationale (APN) autour de l�origine des �meutes qui ont �branl� le pays, encha�ne avec un appel � une marche populaire � Alger. Une marche qui, souligne- t-il dans un communiqu� rendu public hier, en fin de journ�e, permettra aux citoyennes et citoyens �d�exprimer pacifiquement leurs inqui�tudes et leurs revendications dans un cadre concert� en vue d�aboutir � la mise en �uvre d�une phase de transition permettant au peuple alg�rien de d�cider librement de son destin.� Le RCD a inform�, au passage, qu�il a d�pos� le jour m�me aupr�s des autorit�s concern�es de la Wilaya d�Alger une demande d�autorisation de cette manifestation pacifique. L�on croit savoir que le parti aurait choisi de faire �branler cette marche de la place du 1er Mai vers le si�ge de l�h�micycle parlementaire, l�APN. Cet appel � l�organisation d�une marche pacifique intervient, il y a lieu de le faire remarquer, quelques jours � peine apr�s que le ministre de l�Int�rieur, Dahou Ould-Kablia, eut accus� les partis politiques et les syndicats de ne pas formuler des demandes pour des manifestations publiques pacifiques. L�initiative du RCD le soumet en quelque sorte au test de v�rit�. En effet, il demeure int�ressant de savoir qu�elle r�ponse les autorit�s r�serveront � la demande du RCD. L�on sait que les marches dans Alger sont interdites depuis le 18 juin 2001, soit quatre jours apr�s la marche m�morable des archs de Kabylie. Si le parti de Sa�d Sadi pers�v�re dans son effort d�accompagner le mouvement social, c�est qu�il reste convaincu que �l�heure n�est plus aux tergiversations ou aux sp�culations partisanes. Il est encore temps de sauver l�Alg�rie du chaos par un engagement citoyen � la mesure des enjeux. Nos a�n�s ont lib�r� la terre alg�rienne d�un ordre politique anachronique pour lui substituer un Etat d�mocratique et social. Le devoir de tout patriote alg�rien est d�honorer ce sacrifice et cette promesse�. Le RCD consid�re en outre que �les sanctions qui s�abattent sur les jeunes manifestants sont, en d�pit des violences qu�ils ont pu commettre, une man�uvre injuste et dilatoire. La conjoncture actuelle appelle d�autres d�cisions que le recours � un juridisme fallacieux�. Et que par ailleurs, �la d�sinformation orchestr�e, � travers des relais tapis dans une certaine presse � et quelques clubs universitaires � accablant l�opposition d�mocratique pour exon�rer le pouvoir de sa banqueroute, ne rencontre aucun �cho dans le pays� et qu�enfin �ces man�uvres improvis�es t�moignent de la f�brilit�, de l�incapacit� et du refus obstin� du pouvoir d�assumer sa responsabilit� dans le d�sastre national�. R�torquant � Ould Kablia qui a soutenu que �le seul sport qui int�resse les jeunes, c�est la rapine et le vol�, le RCD a not� que �ce responsable travaille intentionnellement � rallumer la braise pour retarder l��mergence d�une contestation politique organis�e �. Le parti a r�it�r� son appel aux forces patriotiques � demeurer mobilis�es en vue de d�jouer les provocations et la d�sinformation. Le parti n�a pas, enfin, omis de prendre acte des sanctions qu�ont subies les ministres tunisiens de la communication et de l�int�rieur, faisant remarquer qu�il n�en a pas �t� de m�me en Alg�rie.