La direction de l�office olympique a, mardi 13 avril, signifi� son refus de mettre la salle Harcha � la disposition du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) qui avait introduit trois jours auparavant une demande pour la tenue d�un meeting populaire le 7 mai prochain. Hier mercredi, le parti de Sa�d Sadi a d�pos� une nouvelle demande pour la mise � disposition � la m�me date et pour la m�me activit� de la Coupole Mohamed-Boudiaf. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Dans un communiqu� rendu public hier, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) a inform� en effet que la direction de l�office olympique a oppos� un refus � sa demande. �Trois jours plus tard (mardi, ndlr), la direction de l�office olympique informe officiellement le Rassemblement que ladite salle (Harcha, ndlr) est en travaux et qu�elle ne sera pas disponible.� La raison invoqu�e par la direction de l�office olympique pour motiver son refus ne semble pas avoir convaincu le RCD. Ce dernier a affirm� que �renseignements pris, le RCD apprend que mis � part les missions d�entretien ordinaires, aucun travail durable n��tait programm�. Ces travaux au niveau de la salle Harcha seraient-ils d�cid�s uniquement pour rendre cette derni�re indisponible pour les manifestations publiques ? Surprenant tout de m�me que des travaux soient engag�s au niveau de la salle Harcha en pleine saison sportive. D�aucuns auraient, par ailleurs, constat� que la place des Martyrs, de plus en plus sollicit�e par les protestataires de tout bord, la CNCD d�abord, les gardes communaux et les patriotes ensuite, est devenue, elle aussi, depuis dimanche dernier, un immense chantier � ciel ouvert. Le RCD, qui, par l�initiative d�une marche populaire, r�prim�e, le 22 janvier dernier, a montr� que le pouvoir mentait lorsqu�il avait soutenu que les marches n��taient pas interdites mais que personne n�en avait formul� de demande, n�est �videmment pas rest� sans ajuster un commentaire politique suite � la d�cision de l�office olympique. �Apr�s avoir d�clar� qu�aucun parti n�a sollicit� l�autorisation pour organiser des marches dans la capitale avant de la verrouiller contre toute initiative politique, le pouvoir interdit � l�opposition les salles � m�me de r�pondre � une mobilisation populaire�, a-t-il not� dans son communiqu�. Ajoutant : �Censure et r�pression se conjuguent dans un climat politique et social explosif. La violente r�pression qui s�est abattue sur la marche des �tudiants du 12 avril confirme l�aveuglement du pouvoir dans un moment historique caract�ris� par un mouvement de lib�ration des peuples soumis au despotisme. Pour le pouvoir, les revendications politiques sont inconcevables. L�Alg�rien est somm� de taire son aspiration � la dignit� et la libert�. Seul le statut d�assist� social peut lui �tre conc�d�.� Demeurant fid�le � son engagement pour un changement radical du syst�me, le RCD a fait remarquer en outre qu��� la corruption g�n�ralis�e, marque de fabrique et base du fonctionnement du syst�me, succ�de aujourd�hui une dilapidation �hont�e du budget de l�Etat. Au lieu de servir au financement d�un projet de d�veloppement national, qui, au demeurant, n�existe pas, les r�serves de change financent la survie du syst�me �. Le parti a qualifi� le pouvoir d�hors temps et d�agonisant qui veut entra�ner dans son naufrage la nation. Ceci avant de rappeler que seul le changement du syst�me peut sauver l�Alg�rie. Ce qui passe, a-t-il not�, par la convergence des luttes d�mocratiques.