Les boulangers de la wilaya de A�n- Defla se sont regroup�s � l�Office des �tablissements de jeunes (ODEJ) pour d�battre de leurs probl�mes qui �menacent l�existence m�me de la profession�, selon les nombreux intervenants. La r�union pr�sid�e par 2 membres du bureau de la F�d�ration nationale des boulangers et p�tissiers, M. Zerguini Mohamed et Tahar Aouidat, a vu la participation, en plus des boulangers, des repr�sentants des minoteries SIM et Eriad. Il a �t� question lors des d�bats de la p�nurie de farine, (p�nurie qui a pris fin diton), de son prix, de son transport, des circuits de distribution anarchiques, du march� informel de la farine, de l�attitude des boulangers face � la p�nurie, chacun se d�brouillant selon ses moyens et ses connaissances. Certains ont m�me baiss� rideau quelque temps, en r�action aux contr�les des agents de la direction du commerce �qui font de l�exc�s de z�le, qui p�nalisent � tort et � travers�, selon certains. La majorit� des interventions ont �t� ax�es autour des charges qui �mettent � genoux les boulangers� et �qui font de nous des smicards. De ce fait, nous h�sitons m�me � transmettre le m�tier � nos enfants, parce que la baguette de pain dans les conditions actuelles ne nourrit plus son bonhomme�. Il a �t� question aussi des imp�ts jug�s tr�s lourds, des assurances, des charges patronales, de la masse salariale qui est devenue insupportable, des frais d�entretien, des co�ts de l��nergie (�lectricit�, gaz et mazout), des pannes de courant trop fr�quentes et inopin�es comme � El- Amra, souvent dans le noir, selon les dires, �en cas de perte de p�te, � la suite d�une coupure de courant, et pour se faire rembourser, il faut le constat d�un huissier dont les honoraires sont plus co�teuses que la p�te perdue, impropre � la cuisson �. Un autre boulanger a soulev� le probl�me de l�approvisionnement en sel. �On nous fournit du sel impropre � la consommation avec une facture qui pourtant atteste de sa bonne qualit�, trait� et iod�, la DCP nous a verbalis�s, est-ce notre faute ?� Le repr�sentant de l�organisme de contr�le a affirm� que le fournisseur mis en cause a �t� s�v�rement sanctionn� et d�ajouter : �Notre mission est de prot�ger le consommateur en veillant � faire respecter la r�glementation qui r�git le code du commerce conform�ment aux textes en vigueur et rien de plus.� S�agissant des ventes de pain sur les trottoirs et dans les march�s, �cela rel�ve des autorit�s locales�. Un autre dira : �Ce sont les contraintes impos�es qui poussent certains � faire preuve de malhonn�tet�, � trafiquer pour survivre.� M. Zeguini a appel� la corporation des boulangers � se structurer � tous les niveaux en promettant, au nom de la F�d�ration, de lutter pour que leurs dol�ances, justes, soient entendues et prises en charge et faire avancer leurs revendications, ajoutant que �si l�Etat ne prend pas en charge nos probl�mes� nous le ferons nous-m�mes �. Par ailleurs, des voix se sont �lev�es pour dire que �si l�Etat ne peut accepter d�augmenter le prix de la baguette de pain, il peut n�anmoins soutenir les artisans boulangers en revoyant � la baisse les taux des charges, notamment les imp�ts, un rabattement sur les charges sociales, un soutien a l��nergie. A ce titre, la Sonelgaz pr�texte qu�elle n�a pas de compteurs de tarification de nuit alors que dans d�autres wilayas, cette tarification est en vigueur�. A l�issue de la r�union, l�assembl�e a �lu, � l�unanimit�, le bureau de wilaya de l�Association des boulangers, compos� par un repr�sentant de chacune des dairas, avec � sa t�te Kahila Amar, boulanger � Khemis- Miliana.