L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a salué, hier, le nouveau dispositif d'approvisionnement des boulangeries en farine panifiable, portant sur la suppression d'intermédiaires entre les boulangers et les minotiers. Désormais, les boulangers achètent directement leur farine auprès des minoteries au prix fixé par l'Etat, à savoir 2.000 DA le quintal. Pour M. Salah Souilah, le secrétaire général de l'UGCCA, cette mesure «assurera la disponibilité de ce produit». Ce dispositif, élaboré par des opérateurs transformateurs des céréales, dont le groupe SIM (Semouleries industrielles de la Mitidja), permet de «simplifier les procédures d'approvisionnement des boulangers en farine panifiable au niveau des minoteries. Ce derniers étaient auparavant obligés d'acheter cette matière auprès des grossistes au prix imposé par ces derniers». Samedi dernier, le groupe SIM a annoncé «une nouvelle méthode simplifiée pour l'approvisionnement des boulangers» au terme d'une réunion qui a regroupé 15 meuniers issus de plusieurs wilayas avec les représentants de la Fédération des boulangers affilés à l'UGCAA. A la faveur de cette mesure, les boulangers ne seront plus obligés de déposer tout un dossier auprès des minoteries, la liste établie par leur organisation»suffira désormais (aux boulangers) pour s'approvisionner auprès des minoteries». Le SG de l'Union a déclaré que «devant la mauvaise foi de certains meuniers, qui vendaient leur production aux grossistes, les boulangers étaient contraints d'acheter farine à un prix atteignant parfois les 2.500 DA le quintal auprès des grossistes», soulignant que «cette situation a obligé certains boulangers à suspendre leur activité». «Du coup, a-t-il ajouté, de nombreux boulangers «ont dû réduire leurs quotas de farine habituels, ou ne pas renouveler carrément leurs stocks, alors que certains avaient décidé de baisser rideau, d'où la rareté du pain observée récemment dans certaines régions». Selon le premier responsable de l'Union des commerçants, cette initiative a été rendue possible grâce à la décision prise par le gouvernement d'augmenter le quota de blé tendre fourni à chaque minoterie de 50% à 60% de sa capacité de trituration, ce qui va permettre 13.500 boulangers exerçant au niveau national, dont 1.500 à Alger, de travailler dans de bonnes conditions.