Ce d�but du mois de f�vrier a �t� marqu� par de fortes chutes de pluie. En effet, pr�s de 100 mm de pluie ont �t� enregistr�s dans la r�gion, au soir du 31 janvier. Ces pr�cipitations, bien accueillies par le monde agricole, ont cependant �t� � l�origine de crue d�oueds qui ont caus� de nombreux d�g�ts aux habitations proches des rives. Il en a �t� ainsi de la zaou�a de Sidi Bencherki, situ�e au sud-ouest d�El Abadia dont les locaux, notamment l�internat, ont �t� inond�s. Il en va aussi d�une vingtaine d�habitations se trouvant � proximit� de la rive sud du Chelif, et ce, dans la nuit de lundi � mardi. Toujours dans la commune d�El Abadia (Ouest de A�n Defla), on signale l�inondation de quelque 40 ha de c�r�ales, et les responsables craignent que les graines emblav�es ne soient d�terr�es par les eaux, ce qui entra�nerait une perte importante. A A�n Defla m�me, c�est le mur d�enceinte du CEM Zidouk qui s�est effondr� sur une dizaine de m�tres Aucune victime n�est � signaler, heureusement. A Khemis-Miliana, c�est le quartier Oued Rihane, � la sortieouest de la ville, qui a �t� touch�. Dans la nuit de mercredi, 21 foyers ont �t� touch�s par des infiltrations d�eau. L�organisation des secours a �t� mise en place et des �quipes de la Protection civile, APC, da�ra, gendarmerie �taient � pied d��uvre jusque vers 3 h du matin, pour venir en aide aux familles. Certaines se sont r�fugi�es aupr�s de leurs proches. A l�origine de ces inondations, il y a lieu de signaler au moins deux causes. D�une part, un gu� am�nag� pour la travers�e de l�oued qui a constitu� en quelque sorte un goulot d��tranglement et, d�autre part, les services concern�s n�ont pas proc�d� au curage de l�oued durant la saison s�che. Mercredi, la commission charg�e du suivi de l�op�ration, avec � sa t�te le SG de la wilaya, a si�g�, et d�cision a �t� prise pour installer des dallots � la place du gu�, recalibrer le lit de l�oued et pr�venir tout risque de crue � venir. Il faut aussi dire que ce n�est pas la premi�re fois, car cela se reproduit pratiquement chaque hiver. Ce quartier est touch� par les inondations chaque ann�e et pour les m�mes causes, sans que les mesures appropri�es ne soient prises � l�avance. Encore une fois, ces mesures sont prises apr�s coup, dans l�urgence. Toutefois, ces pr�cipitations n�ont pas que des incidences n�gatives. Selon le directeur des services agricoles, elles annoncent une tr�s bonne ann�e agricole, dans la mesure o�, dit-il, �toutes les conditions sont actuellement r�unies pour que la production agricole (pomme de terre de saison, c�r�ales et mara�chage), soit tr�s bonne, surtout si en mars-avril, nous enregistrons d�autres pr�cipitations. Avec ces chutes de pluie, nous avons un bon mois de r�serve, les sols �tant gorg�s d�eau, voire m�me satur�s en certains endroits�. On note que depuis septembre et jusqu�� ce jour, il a �t� enregistr� 305 mm de pr�cipitations, avec 16 jours de gel�e et une seule journ�e de gr�le. Karim O. ... ET � CONSTANTINE Col�re des sinistr�s Les habitants du bidonville Djaballah, mitoyen avec le quartier Oued-El-Had ont proc�d� jeudi � la fermeture du boulevard de l�Est afin d�attirer l�attention des autorit�s locales sur les conditions de vie intenables dans les baraquements qui leur servent de logis. Un mouvement de protestation intervenu apr�s les fortes chutes de pluies enregistr�es durant cette fin de week-end � travers plusieurs r�gions de l�Est du pays et notamment Constantine o� le niveau de pluviom�trie a atteint 30 mm � la mi-journ�e de mercredi dernier. Les inondations et infiltrations des eaux pluviales ont concern� plusieurs quartiers et bidonvilles de la wilaya de Constantine, provoquant un �tat d�alerte chez les �diles locaux qui ont accouru cette fois-ci au chevet des sinistr�s. Une attention qui a plus ou moins convaincu les protestataires du bidonville Djaballah qui ont d�cid� de lever les barricades qu�ils avaient dress�es durant la matin�e au niveau du rond-point de Oued-El-Had avant de revenir � la charge en fin de journ�e. Aussi, � l�effet d�att�nuer la tension, le wali de Constantine aurait instruit les responsables du secteur urbain dont d�pend ce bidonville au recensement des familles touch�es par les inondations pour une op�ration de recasement qui serait imminente. Une tension qui aurait pu se propager dans d�autres quartiers �galement touch�s par les infiltrations, tels El-Guemmas, Boumerzoug et Cha�bani. A la cit� Daksi, par ailleurs, les �l�ves d�une �cole primaire ont d� rebrousser chemin deux jours de suite en raison des boues qui ont envahi leur �tablissement apr�s les intemp�ries. Et � la faveur de ces derni�res, les travaux d�am�nagement et d�assainissement engag�s de mani�re anarchique dans ce quartier qui abrite depuis quelque temps le nouveau si�ge de la wilaya de Constantine ont aussi contribu� � l�obstruction des acc�s de plusieurs b�tisses.