Le pays a connu ces derniers temps des contestations socio-professionnelles qui ont touch� pratiquement tous les secteurs aussi bien �conomiques qu'administratifs. A chaque fois qu'un collectif gagne la rue avec comme revendication principale la hausse des salaires, c'est tout le minist�re de tutelle qui intervient pour r�pondre favorablement � ces revendications, quoique objectives et l�gitimes. Se succ�dant, tous les secteurs actifs du pays ont vu leurs revendications aboutir sans faire trop de bruit, avec en sus des mises en application avec effet r�troactif depuis 2008. Cependant, il y a une cat�gorie de personnels qui autrefois �taient d�sign�s comme acteurs principaux dans le d�veloppement �conomique du pays dans diff�rents secteurs. Cette cat�gorie qui est laiss�e pour compte par les pouvoirs publics n'est autre que celle des retrait�s, certes sans moyens de pression, car ils continuent � subir le d�ni du ministre responsable du secteur. Majorations variables pour femme au foyer Pour mesurer le d�sarroi de cette frange, il n'y a qu�� voir l'infime revalorisation (le mot est trop dit) annuelle de 7% attribu�e en chaque fin du mois de mai comme pour humilier davantage ces ex-travailleurs. Le taux de 7% risque de tromper beaucoup de lecteurs ; r�ellement, il ne d�passe gu�re le seuil des 300 DA. Et tenez-vous bien, pour une majorit� de retrait�s. Dans cette contribution, je citerai seulement le cas de la majoration pour femme au foyer, cette indemnit� qui varie d'un retrait� � un autre (comme si les travaux de m�nage diff�rent d'un foyer � un autre). Certains retrait�s per�oivent 1 773 DA pour conjoint � charge, d'autres (sans raison apparente) continuent � percevoir 1 500 DA. Ces derniers attendent d'�tre align�s sur leurs coll�gues et doivent en principe b�n�ficier d'un rappel depuis leur mise en retraite. La F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR), cens�e les d�fendre, malgr� sa pr�sence lors des n�gociations de la tripartite, n'a pu faire admettre ses propositions qui sont rest�es lettre morte. De part sa position de faiblesse (peut-�tre), par manque de moyens de pression, tel le recours � la gr�ve ou encore la descente dans la rue. Entre-temps, l'avenir des retrait�s reste tributaire des pouvoirs publics, cette frange, qui repr�sente une partie importante dans l'�chiquier politique, sollicite comme dernier recours, l'intervention du pr�sident de la R�publique, seul en mesure de rendre la dignit� des retrait�s dont une grande partie vit en dessous du seuil de la mis�re et du d�nuement. Cet appel sera-t-il entendu ? (*) Nom du ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Moussa Chtatha, Oum-El-Bouaghi