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MALGR� LES MULTIPLES PROGRAMMES DE LOGEMENTS LANC�S
La machine de r�alisation est toujours gripp�e
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 02 - 2011

Depuis plus de 10 ans, les pouvoirs publics, � commencer par le pr�sident de la R�publique, s��gosillent � longueur de journ�e et de colonnes de journaux � parler des multiples programmes inscrits dans le cadre de la politique nationale du logement.
Lors du premier plan quinquennal 2004-2009, le pr�sident de la R�publique avait lanc� le d�fi de construire en 5 ans 1 million de logements. Cette promesse, faite lors de la campagne pr�sidentielle de 2004, devait co�te que co�te �tre r�alis�e � la fin du mandat pr�sidentiel, ce d�autant qu�un troisi�me mandat �tait tout trac� apr�s la violation flagrante de la Constitution et la lev�e de la limitation des mandats. Ainsi, lors de cette �lection, le pr�sident Bouteflika avait non seulement fait croire � l�opinion publique que ce chiffre �tait largement atteint, mais que pour le deuxi�me quinquennat 2010-2014, relatif au troisi�me mandat du pr�sident, ce chiffre allait �tre revu � la hausse pour atteindre le pari du million et demi de logements. Or, pendant que les pouvoirs publics essayent par l�interm�diaire de la t�l�vision, � d�montrer et montrer ces r�alisations grandioses, le citoyen ordinaire continue � souffrir et ne voit pas le bout du tunnel. Pendant que les pouvoirs publics multiplient les s�minaires et autres rencontres pour innover en la mati�re avec le plus souvent de nouvelles formules de logements (on en a vu presque une dizaine depuis 1999, avec le LSL puis le LPL, le logement promotionnel, le logement rural, le LSP, le logement vente-location, jusqu�au plus r�cent qui est le logement promotionnel aid�), la crise du logement se fait de plus en plus sentir et la demande est revue toujours � la hausse. Aujourd�hui, la demande r�elle d�passe les trois millions de logements. C�est dire combien les chiffres avanc�s par les pouvoirs publics sont erron�s. Pour essayer de comprendre le pourquoi de cet �chec, nous avons accost� l�un des patrons d�une entreprise sp�cialis�e dans le b�timent et dont les r�sultats sont largement d�montr�s sur le terrain et qui emploie actuellement plus de 600 ouvriers ; les probl�mes du logement sont multiples. Entamant son intervention par l�adage �quand le b�timent va, tout va�, notre interlocuteur, que nous avons rencontr� � la maison de la culture Ali-Zamoum � l�occasion de la journ�e maghr�bine de l�habitat, dira que si les pouvoirs publics voulaient vraiment relancer l��conomie du pays, ils auraient pu r�gler les probl�mes et pr�occupations des professionnels du b�timent. Ce faisant, ils auraient r�ussi sur le double plan �conomique et social, avec d�abord la r�sorption du ch�mage, puisque un grand nombre d�entreprises fonctionnelles se seraient lanc�es dans le recrutement de la main d��uvre avec en prime des centaines de milliers de logements non seulement lanc�s mais largement achev�s. D�s le d�but des ann�es 1999, l�Etat avait sorti la fameuse formule du m�tre carr� habitable applicable pour le logement. Ainsi, l�on avait eu plusieurs ann�es durant des prix plafonn�s � 14 000 DA/m2 entre 1999 � 2001, 16 000 DA/m2 entre 2003 et 2005 et 21 000 DA/m2 entre 2005 et 2007. Pendant toute cette p�riode, poursuit notre interlocuteur, les entreprises r�alisaient des logements mais avec de maigres profits. La stabilisation des prix avait quelque peu att�nu� les autres pertes s�ches que les entrepreneurs enregistraient dans les parties communes non incluses dans le calcul du prix habitable, comme la loggia d�une moyenne de 2,5 m2, le ou les balcons d�une moyenne de 3 m2 et les escaliers qui reviennent � 6 m2 par logement. En somme, pour chaque logement r�alis�, l�entreprise perd en moyenne quelque 11 m2 qui ne sont pas inclus dans le prix du logement. Cependant, la grande crise due � la hausse vertigineuse des prix des mat�riaux de construction � la fin 2007 a eu raison des milliers d�entreprises vers�es dans le logement. A cette �poque, la n�cessit� s�est largement fait sentir aupr�s des professionnels pour une r�vision des prix et l�instauration des indices des prix. Or, malgr� la justesse de la revendication et bien que l�Etat lui-m�me ait augment� implicitement les prix du m�tre carr� habitable � hauteur de 55% en acceptant les soumissions pour la r�alisation des logements publics � hauteur de 33 000 DA au lieu de 21 000 DA, malgr� la revue � la hausse par les pouvoirs publics de l�aide � l�habitat au niveau de la CNL de 500 000 DA � 700 000 DA, soit une augmentation de 40%, malgr� ces �vidences, le minist�re des Finances, en coordination avec celui de l�Habitat et de l�Urbanisme, avait arr�t� le coefficient de r�vision des prix � 2%. Et m�me avec ces r�visions, dans la r�alit�, rien n�a �t� fait selon notre interlocuteur. Aussi, depuis cette crise, des milliers de petites entreprises avaient mis la cl� sous le paillasson, ruin�es qu�elles �taient par ces d�cisions iniques. Apr�s ce constat, notre interlocuteur pr�conise certaines mesures � prendre pour y rem�dier. Il dira que pour que les programmes de logements soient r�alis�s, pour que le secteur du b�timent soit de nouveau attractif, puisque pour le moment la majorit� des entreprises qui ont surv�cu se sont vers�es dans la r�alisation des �quipements publics o� les soumissions se font sur la surface globale avec un prix de 55 000 DA/m2, il faudrait que le gouvernement se penche une nouvelle fois, en coordination avec les professionnels du b�timent, sur le sujet, en leur conc�dant d�abord la r�vision effective des prix � partir de 2008 � hauteur de 40%, ensuite en acceptant le versement des avenants pour toutes les r�alisations ant�rieures � 2008 et post�rieures � 1999. Cela permettra � toutes les entreprises du b�timent qui ont �t� ruin�es de r�gulariser leurs situations aupr�s du fisc et de red�marrer sur de bonnes bases. Ce ne sera qu�� ce prix que le secteur du b�timent pourra �tre relanc�. En attendant, les pouvoirs publics comme pour le cas de Bouira s��vertuent � avancer les chiffres de r�alisation des logements dans le cadre de l�aide � l�habitat rural comme �tant des r�alisations. Et m�me pour ce programme, la r�alit� du terrain est tout autre. Dans un tableau explicatif de la Dlep affich� jeudi, il est fait �tat de l�existence de 31 783 aides de 2002 � nos jours. Parmi ce total, 21 783 sont suppos�es r�alis�es puisque inscrites entre 2002 et 2009. Or, tout le monde sait que sur ces 21 783, plus de 11 000 aides n��taient pas r�alis�es � 100%, et m�me pour les 10 000 suppos�es achev�es, beaucoup parmi les b�n�ficiaires ne les habitent pas pour diverses raisons dont l�incapacit� des b�n�ficiaires � poursuivre les travaux int�rieurs et pour certains, les branchements en �lectricit�, en gaz et l�acheminement de l�AEP sont hors de port�e. Tant de probl�mes que les pouvoirs publics n�ont jamais pris en charge et qui rendent ces logements ruraux presque inhabitables. En outre, et pour revenir au logement social locatif qui est tr�s demand� en milieu urbain pour les plus d�munis, et rien que pour le cas de la wilaya de Bouira, sur un total de 13 075 logements publics locatifs inscrits depuis 2004, seuls 2 607 logements sont achev�s, soit 20%. Cette d�faillance n�est pas due au promoteur lui-m�me qu�est l�OPGI mais aux entreprises qui refusent de se lancer dans ces r�alisations dont les prix sont plafonn�s et surtout pour toutes les raisons �voqu�es plus haut, c�est-�- dire des logements publics o� les pouvoirs publics n�ont jamais lanc� de mesures incitatives pour attirer les entreprises. Un dilemme auquel font face seuls les responsables des OPGI qui se retrouvent pieds et mains li�s, en multipliant les annonces par voie de presse mais sans r�sultats et sans preneurs. Pour terminer, disons que pour le cas de Bouira, les seules entreprises du b�timent qui acceptent des programmes publics le font gr�ce aux relations personnelles avec les responsables de l�OPGI. Autant dire que ces entreprises font du social alors qu�elles sont avant tout des entreprises �conomiques. Les pouvoirs publics, en premier lieu le gouvernement, doivent comprendre cela une bonne fois pour toutes.

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