Retirer sa pension mensuelle devient un parcours du combattant pour un grand nombre de retrait�s, notamment ceux qui ont de faibles revenus et qui attendent impatiemment chaque fin de mois que la CNR fasse le transfert de leurs pensions au CCP. La raison le plus souvent invoqu�e pour essayer d�expliquer ces difficult�s est l�absence de liquidit�s : cette situation s�est nettement aggrav�e, et rien n�indique une am�lioration depuis de l�ann�e 2011. Et dire que pendant des ann�es, c��tait un autre type d�obstacles que devaient franchir les retrait�s, et les usagers du CCP en g�n�ral : retard dans la d�livrance des carnets de ch�ques ; insuffisance du nombre de guichets pour les retraits ; pannes fr�quentes des syst�mes informatiques ; fonctionnement tr�s irr�guliers des distributeurs de billets, etc. Mais avec ce probl�me de disponibilit� de liquidit�s, le droit des retrait�s � b�n�ficier de leur pension est gravement malmen�. La poste rejetant la responsabilit� sur son approvisionneur � la Banque d�Alg�rie �, et cette derni�re incombe la faute � la poste. Autre paradoxe : les pouvoirs publics ne semblent pas inquiets outre mesure par ce que subissent ces centaines de milliers de retrait�s depuis de longs mois d�j�. Parmi les wilayas qui souffrent le plus de cette situation, Tiaret, selon les nombreux articles publi�s dans la presse �crite � ce sujet. Tiaret, parmi les wilayas les plus touch�es Il y a quelques jours, r�v�le Le Quotidien d�Oran, dans la ville de Tiaret, un retrait� du secteur de l��ducation qui attendait depuis huit jours pour encaisser sa maigre pension, a menac� de s�immoler par le feu devant son fils qui l�accompagnait, criant � tue-t�te devant une foule compacte : �J�ai honte de mendier, je veux mourir que de voir � mon �ge ma dignit� bafou�e.� T�moignage d�un autre retrait� : �J�ai pass� trente-cinq ann�es de ma triste vie � trimer comme un cheval de trait dans une minoterie aujourd�hui ferm�e, pour me retrouver aujourd�hui r�duit � qu�mander de quoi acheter � manger � mon �pouse, malade chronique grabataire. � En effet, sa pension mensuelle de seulement 9 000 DA, conjugu�e � la p�nurie chronique d�argent liquide au niveau des bureaux de poste de la ville, a fait de lui un mendiant. Le mois dernier, ce fut l�enfer � partir du 26, date de transfert des pensions par la CNR au CCP : de nombreux retrait�s n�avaient toujours pas per�u leur pension. �J�ai d�pos� mon ch�que depuis huit jours au niveau d�un bureau de poste de la ville de Tiaret et je n�ai toujours pas per�u un rond�, t�moignait un retrait� du secteur du textile et souffrant aujourd�hui d�une maladie chronique. Alg�rie Poste avait pourtant promis r�cemment que le probl�me des liquidit�s au niveau des bureaux de poste sera r�gl� au plus tard le 15 du mois en cours. Or, des retrait�s et autres fonctionnaires n�ont toujours pas re�u leur argent depuis quinze jours d�j� pour certains. Face � l�inertie des pouvoirs publics, cette situation risque de perdurer, au grand dam des retrait�s qui pourtant ne r�clament que leur d� !