Les habitants de la cit� Diar Echems, � Alger, renouent avec la contestation. Ils sont descendus, hier, dans la rue pour crier leur col�re et demander d��tre relog�s. Une trentaine de jeunes, mais aussi des p�res de famille, habitant � Diar Echems, � El Madania, � Alger, sont sortis hier dans la rue, se consid�rant comme les �oubli�s� de l�op�ration de relogement lanc�e par la wilaya d�Alger en mars 2010�. Ils ont tent� de barrer la route, mais les forces de l�ordre n�ont pas tard� � r�agir pour les en emp�cher. Les manifestants lancent, disent-ils, � travers cette action, un dernier avertissement aux autorit�s locales pour r�soudre leur probl�me avant qu�ils ne passent � d�autres actions de protestation �plus muscl�es, cette fois-ci�, menacent-ils. �Nous avons �t� sages, aujourd�hui, nous ne voulons ni casser ni br�ler des pneus, mais nous lan�ons un avertissement aux pouvoirs publics pour r�agir et entamer l�op�ration de notre relogement�, ont averti les protestataires. Ces derniers ont voulu crier leur ras-le-bol face � leurs conditions d�habitation et d�noncer les promesses de relogement non tenues. Une partie des r�sidants de cette cit� ont �t� relog�s en novembre dernier, le reste devait l��tre au d�but du mois en cours. Cependant, leur relogement tarde � venir. Refusant que leurs immeubles v�tustes finissent par s�effondrer sur elles, ces familles ont d�cid� de r�agir. D�ailleurs, attestent- elles, lundi soir, un pilier s�est effondr�. �Si nos enfants �taient dehors, ils seraient morts � cette heure-ci�, a d�clar� un habitant du quartier. �Ils vont nous reloger dans des cimeti�res s�ils tra�nent encore, car ces immeubles ne vont pas tarder � tomber en ruine�, ont indiqu� les habitants. Et de poursuivre : �Les autorit�s n�ont effectu� aucun recensement de ces familles alors qu�elles ne cessent de nous berner avec des promesses�. Ces familles ont appris, hier, que leur relogement interviendra vers le mois de juin prochain. Cependant, elles ne vont pas se contenter de promesses. �Nous exigeons des actions concr�tes�, lancent-elles � l��gard des autorit�s locales, lesquelles, d�noncent-ils, �n�ont rien fait pour nous jusque-l�.