�La banalisation du ph�nom�ne de corruption g�n�ralis�e qui s�vit actuellement en Alg�rie est un danger r�el auquel notre pays peut �tre confront�.� C�est par cette d�claration sans ambages que le pr�sident de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH), ma�tre Bouchachi, a annonc� hier au cours d�une conf�rence de presse, la cr�ation au sein de la LADDH, d�une cellule sp�ciale charg�e de la protection des deniers publics et de la lutte contre la corruption. Cette commission sera amen�e � sensibiliser la population sur les questions de gabegie et de d�tournement de fonds, notamment au sein de la sph�re �tatique, une situation �dramatique� qui minerait selon le pr�sident de la LADDH le fonctionnement de nos institutions. Le conf�rencier a ainsi d�clar� que �l�exemple devrait venir d�en haut� et qu�il ne devrait pas avoir une logique de �deux poids, deux mesures� dans les sanctions inflig�es � ceux qui violent les lois de la r�publique, rappelant les diff�rentes �affaires� de corruption qui ont �maill� le sommet de la sph�re politique, les qualifiant de �scandales �touff�s � par un pouvoir judiciaire aux �ordres�. Monsieur Bouchachi a ensuite argument� que le ph�nom�ne de corruption �tait �co-substantiel� au syst�me d�cisionnel actuel et qu�il y avait n�cessit� de mettre en place de r�els contre-pouvoirs visant � assurer l�ind�pendance de la justice. Ce qui permettrait, selon ce dernier, une nette am�lioration du fonctionnement des moyens de lutte contre la corruption. M. Bouchachi a �galement profit� de cet occasion pour mettre en �vidence ce qu�il consid�re un ph�nom�ne de corr�lation, entre la gabegie et la corruption g�n�ralis�e, qui caract�risent la plupart des r�gimes autoritaires, et les r�volutions qu�a connues le monde arabe ces derni�res semaines, saluant le courage des Egyptiens et des Tunisiens qui ont �chass� leurs tyrans�, et appelant le gouvernement alg�rien � organiser pacifiquement sa propre succession.