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ACCOUCHEMENT PAR C�SARIENNE EN ALG�RIE
Des chiffres en hausse
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 03 - 2011

Les mamans prennent-elles le temps d�accoucher ? Une question � poser au vu du nombre important de c�sariennes pratiqu�es en Alg�rie ces derni�res ann�es.
Ce mode d'accouchement d'exception est-il en phase de devenir une r�gle ? Il prend une place de plus en plus importante dans les h�pitaux et autres cliniques priv�es de l�Alg�rie. Consid�r�e comme le dernier recours pour sauver la m�re et son b�b�, la c�sarienne est actuellement si pratiqu�e qu�elle est per�ue comme une op�ration de routine.
Augmentation du taux de c�sariennes
Depuis une trentaine d�ann�es, le taux de c�sariennes ne cesse d�augmenter dans le monde entier. Ce mode d�accouchement a sans doute sauv� des mamans et des b�b�s. N�anmoins, l�on assisterait depuis quelques ann�es � des demandes croissantes de c�sarienne par les femmes elles-m�mes, ou d�cid�es par des professionnels de sant�, mais sans raison m�dicale �vidente. Dans son dernier rapport, l�Organisation mondiale de la sant� a tir� la sonnette d�alarme. En mettant en place une enqu�te mondiale de surveillance de la sant� maternelle et infantile, enqu�te transversale r�alis�e dans 24 pays r�partis sur 3 continents (Asie, Afrique et Am�rique latine), cet organisme onusien a rendu des conclusions des plus effarantes. En se basant sur des donn�es �manant de 373 �tablissements de sant� recueillies entre 2004 et 2008, pour 286 565 parturientes, le taux de c�sariennes r�alis�es est de 25,7% dont 1% sans indication m�dicale. Elles sont pratiqu�es soit � la demande de la femme, soit en l�absence d�une indication m�dicale attest�e. La palme revient � la Chine pour laquelle les donn�es r�v�lent un taux de c�sariennes de 46,2% dont 11,6% sans indication m�dicale. Les femmes veulent choisir une date f�tiche ou bien accoucher avant le 1er septembre pour que leur bambin ne rate pas une ann�e de scolarit�. En Alg�rie, des statistiques fiables ne sont pour l�heure pas disponibles. Mais les sp�cialistes en la mati�re, entre gyn�cologues et sages-femmes, tirent la sonnette d�alarme devant le nombre croissant de nombre de c�sariennes pratiqu�es. Ils estiment que 50 � 60% des c�sariennes sont pratiqu�es dans le secteur priv�.
Gyn�cologue �rabatteur�
�J�ai �t� suivie par une gyn�cologue install�e � son compte. D�s le 7e mois de la grossesse, elle a commenc� � insinuer que je ne pourrais accoucher par voie basse. Comme je lui faisais confiance, je n�ai pas eu un autre avis m�dical. J�ai accouch� dans sa clinique. Mais depuis, je me suis renseign�e, j�ai su que cela aurait pu �tre �vit�. De plus, je vis toujours tr�s mal mon accouchement�, confie Nassima, avocate, maman d�un petit gar�on de cinq ans. A peine deux ans apr�s, elle fait une seconde grossesse suivie d�une autre c�sarienne. Cette voie de naissance est difficile � vivre pour certaines mamans car elles peuvent ressentir un sentiment de frustration ou un sentiment d'�chec persistant parfois pendant de longues ann�es. �Jusqu�� maintenant, je souffre de n�avoir pu assister � l�accouchement, de n�avoir pu sentir toutes les contractions. Si la gyn�cologue est en cause, je ne pourrais lui pardonner�, ajoute cette jeune maman. Comme elles, beaucoup d�autres femmes se sentent trahies par leur gyn�cologue qui joue dans certains cas au rabatteur. �Durant mon dernier mois de grossesse, j�ai d� faire une visite chez un gyn�cologue d�une clinique priv�e. Tout de go, il a commenc� � me dire que je portais un gros b�b� et que cela vaudrait mieux d�accoucher par c�sarienne avant de me remettre la liste des prix pratiqu�s. Heureusement que je n�en suis pas rest�e l�, j�ai accouch� quelques jours apr�s dans un h�pital public par voie basse d�un petit gar�on pesant 3,400 kg. Et il disait que c��tait un gros b�b� !� sourit Zineb, contente d�avoir �chapp� au scalpel. C'est que la c�sarienne rapporte beaucoup d'argent. Elle est plus rentable qu'un accouchement normal pour les cliniques priv�es. Le recours � cette technique obst�tricale varie consid�rablement suivant les maternit�s. Elle varie entre 50 000 DA et 100 000 DA, et ce, sans oublier l�acquittement du nombre de nuit�es pass�es dans l��tablissement. Fort heureusement, tous les gyn�cologues du secteur priv� n�ont pas la main l�g�re sur le bistouri et prennent le temps de conseiller et d�informer les futures mamans. Pourtant, d�autres femmes, pr�f�rent ce mode d�accouchement r�put� moins douloureux.
C�sarienne de confort
De plus en plus, des r�cits de mamans ayant voulu programmer leurs c�sariennes sont relay�es. Les c�sariennes dites de convenance, sans indication m�dicale, entrent ainsi petit � petit dans nos m�urs. �J�avais peur d'accoucher, d�avoir mal, et toutes les contractions que les mamans ont. En plus, j�ai tellement entendu de r�cits catastrophiques d'accouchement par voie basse que j�ai opt� pour la c�sarienne. De plus, je suis petite et menue, je me suis dit que cela sera plus facile�, confie Ghania qui a donn� naissance � son fils dans un h�pital public o� son amie gyn�cologue travaillait. Idem pour Chahinez qui pour la naissance de ce gar�on a choisi ce mode d�accouchement. �Mon amie gyn�cologue travaille dans un h�pital public. Nous avons choisi la date lorsqu�il n�y avait pas beaucoup de monde, nous avons tout planifi�. Et j�en suis compl�tement satisfaite.� Dans la plupart des cas, les mamans choisissent ce mode � cause de la peur de l�accouchement, le d�sir de prot�ger son enfant d'un forceps ou d'une voie basse difficile, l'illusion du �risque z�ro� ou encore la facilit�. Pour d�autres, il s�agit d�une grossesse �pr�cieuse�. �Je me suis mari�e tr�s tard et je ne suis tomb�e enceinte qu�apr�s plusieurs traitements. Je ne voulais pas prendre de risque�, t�moigne Hakima, cadre dans une entreprise nationale. Les cons�quences, elles n'en ont cure ou ne les connaissent pas. La mont�e de lait peut �tre un peu plus tardive du fait de la fatigue de l�op�ration. La cicatrisation peut �tre douloureuse, surtout � l'occasion des contractions de l'apr�s-accouchement. Des douleurs abdominales peuvent accompagner la reprise du transit intestinal. Dans ces cas, un r�gime sp�cial peut �tre envisag�. Les complications infectieuses sont aussi � craindre car trois fois plus fr�quentes que lors d'un accouchement naturel. En outre, le recours � la c�sarienne peut handicaper les premiers stades �motionnels de la relation entre la m�re et l'enfant.


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