L�ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a plaid� pour une mobilisation pour le changement du pouvoir, condamnant, ainsi la corruption et l�injustice. �Nous aspirons � un changement radical du pouvoir et non uniquement le changement de personnes�, a-t-il dit lors du meeting organis� hier par l�Alliance nationale pour le changement (ANC), � la salle l�Atlas, � Alger. Aspirant � la libert� et au changement, il affirmera que celui-ci se fera via �une lev�e effective de l�Etat d�urgence, l�ouverture du champ politique et du champ m�diatique en cr�ant des radios et des t�l�visions hors pouvoir�. Pour lui, il est temps de passer � une nouvelle R�publique. �Le changement se concr�tisera �galement en permettant aux jeunes et aux cadres d�occuper des postes de haute responsabilit� et en pr�servant les richesses du pays�, pr�cisera-t-il encore. Ahmed Benbitour estime que le changement est in�luctable. �Alors, autant le laisser se faire d�une mani�re pacifique �, dira-t-il. Et de poursuivre : �Il y a quatre le�ons � retenir. Les exp�riences tunisienne et �gyptienne, les dirigeants qui ne b�n�ficient plus de l�impunit� en partant � l��tranger, les TIC qui sont devenues un important moyen de mobilisation de citoyens et, enfin, l�arm�e et les forces de l�ordre qui finissent toujours par se ranger du c�t� du peuple.� De son c�t�, Tahar Benbaib�che, ancien pr�sident de l�Organisation des enfants de chouhada, pr�cisera : �Ce n�est ni au pouvoir ni � l�ancienne g�n�ration de provoquer le changement. Il se fera par les jeunes et avec les jeunes.� Evoquant le ph�nom�ne de la harga, il estimera que �c�est le fruit de l��chec d�une succession de politiques�. Il s�est �galement interrog� sur le refus de d�livrer des agr�ments � de nouvelles formations politiques, apr�s la lev�e de l��tat d�urgence. Entamant son intervention par �R�gime, partez !�, le pr�sident du Rassemblement populaire pour le renouveau, Abdelkader Merbah, a, pour sa part, affirm� que le syst�me a d�j� re�u plusieurs messages. Et de citer les �v�nements du 5 Octobre 1988, la mort du jeune Massinissa � Tizi- Ouzou, qui a engendr� le retrait de la Gendarmerie nationale de la Kabylie et, enfin, les �meutes du 3 janvier dernier. �Ces derni�res �meutes ont �t� attribu�es aux prix �lev�s du sucre et de l�huile. Mais ce n�est pas le cas car nos enfants ne raisonnent pas avec leur ventre mais avec leur t�te. Ils ne sont pas comme ce syst�me qui ne r�fl�chit qu�avec son ventre.� Pour rappel, l�Alliance est compos�e des repr�sentants du Mouvement El Islah, du Mouvement pour la pr�dication et le changement, du Mouvement El Infitah, ainsi que de l�ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour.