L�inflation risque d�augmenter en 2011, notamment � cause des revalorisations salariales, selon le ministre des Finances, annon�ant une prochaine loi de finances compl�mentaire. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - D�un niveau important (3,9%) en 2010, l�inflation risque d�augmenter encore en 2011, selon le ministre des Finances. La raison de cette hausse, Karim Djoudi qui �tait l�h�te jeudi du Conseil de la nation l�impute aux revalorisations salariales et indemnitaires d�cid�es par les pouvoirs publics. En marge d�une s�ance de questions orales, le grand argentier du pays a estim� que si l�argent inject� �tait transform� en �pargne par les m�nages b�n�ficiaires, le risque d�inflation resterait minime. N�anmoins, les m�nages seront tent�s par la d�pense d�un seul coup, conc�de M. Djoudi. Ce qui pourrait, dira-t-il, �provoquer une pression sur la demande interne qui va se traduire par une hausse des prix de certains produits�. Confirmant tacitement l�incapacit� des pouvoirs publics � ma�triser l�inflation, malgr� la rh�torique de la Banque d�Alg�rie, Karim Djoudi sugg�re de transformer les rappels, au titre du r�gime indemnitaire, en �pargne et d�utiliser celle-ci notamment dans les dispositifs de soutien � l�accession au logement. A charge cependant que les banques soient plus actives dans la mobilisation de l��pargne. D�autre part, Karim Djoudi a annonc� l��laboration d�une loi de finances compl�mentaire pour 2011, une r�currence depuis quelques ann�es. Motif de ce correctif budg�taire, la n�cessit� d�inscrire dans le budget de l�Etat les incidences financi�res des mesures d�cid�es en Conseil des ministres pour relancer l�emploi et l�investissement, ainsi que des mesures l�gales. Pourtant, Karim Djoudi a estim� que cette r�currence ne signifie pas l�absence de visibilit� en mati�re de pr�vision des finances publiques mais apporte des correctifs � des d�cisions exceptionnelles prises durant l�exercice. Et dans la mesure o�, en plus des d�penses d��quipement, le budget de fonctionnement de l�Etat augmentera. A ce propos, le ministre des Finances estime que la hausse maintenue (20%) des recouvrements de la fiscalit� ordinaire depuis des ann�es permet de couvrir plus de 50% des d�penses de fonctionnement. Il s�agit, donc, de maintenir cet �quilibre et d�arriver � stabiliser le budget de fonctionnement. Auparavant, et en r�ponse � une question du s�nateur FLN Ahmed Ayad, le ministre des Finances avait indiqu� que la prime de zone sera calcul�e � partir du salaire de base national de 2007. Selon M. Djoudi, �toutes les indemnit�s et primes des fonctionnaires et agents contractuels y compris la prime de zone ont �t� mobilis�es et seront calcul�es sur des salaires de base appliqu�s � partir du 31 d�cembre 2007�. En rappelant que la r�vision des syst�mes indemnitaires se poursuit. D�abord par la r�vision des syst�mes de tous les secteurs, en calculant les indemnit�s et primes accord�es sur la base des nouveaux syst�mes. Ainsi, les syst�mes indemnitaires dans le secteur de l��ducation nationale, pour les corps communs et agents contractuels, ont �t� adopt�s et sont actuellement en cours d�ex�cution. Quant � la prime de zone, son augmentation est li�e � la seconde �tape de r�vision des syst�mes indemnitaires relatifs � la r�gion du Sud. Et dans la mesure o� 45 statuts particuliers des travailleurs de la Fonction publiques ont �t� promulgu�s et publi�s et 2 ont �t� valid�s et sont en attente de publication. C. B. MANQUE DE LIQUIDIT�S DANS LES BUREAUX DE POSTE Le minist�re des Finances r�fl�chit au probl�me Le ministre des Finances r�fl�chit au probl�me de manque de liquidit�s dans les bureaux de poste. Selon Karim Djoudi, un groupe de travail du minist�re des Finances a formul� des suggestions pour r�gler ce probl�me. Cela m�me si le r�glement d�finitif revient � la Banque d�Alg�rie et � Alg�rie Poste, pr�cise le ministre des Finances. C. B. CHANGEMENT DANS L�ACTIONNARIAT D�ORASCOM T�L�COM HOLDING L�Alg�rie n�a pas � intervenir, selon Djoudi L�Alg�rie n�a pas � intervenir par rapport au changement op�r� dans l�actionnariat d�Orascom T�l�com Holding (OTH), dont la maison m�re a fusionn� avec le russe Vimpelcom. Selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, l�Alg�rie �n�a pas � intervenir dans ce genre d�op�rations financi�res, ni � les appr�cier ni � intervenir dans le choix des actionnaires�. Pour autant, l�Alg�rie est d�cid�e � racheter Orascom T�l�com Alg�rie (OTA-Djezzy), filiale d�OTH, �le seul interlocuteur de l�Alg�rie�, selon M. Djoudi, qui s�exprimait jeudi en marge d�une s�ance de questions orales au Conseil de la nation.