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POURQUOI LES BANQUES OCCIDENTALES FACILITENT L�ACCUEIL DES AVOIRS D�TOURN�S ?
L'argent des tyrans n'a pas d'odeur
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 03 - 2011

Actualit� militaire oblige, c'est une question toute simple, donc redoutable, qui devrait tarauder les esprits : l'intervention en Libye aurait-elle �t� n�cessaire si les banques occidentales avaient refus� de faire fructifier les avoirs du colonel Kadhafi et de son clan ? Si elle aboutit, la traque de la fortune des dictateurs et pr�sidents d�chus d'Afrique du Nord comme du Proche-Orient, ainsi que celle de leurs proches, devrait confirmer une nouvelle fois que, pour le secteur bancaire, l'argent n'a pas d'odeur.
Apr�s le scandale du blanchiment des �fonds sales� des anciens chefs d�Etat du Za�re Joseph Mobutu, du Nigeria Sani Abacha ou des Philippines Ferdinand Marcos, on pensait avoir tout vu en mati�re d'immoralit� de certains professionnels du placement financier haut de gamme. Il faut � nouveau d�chanter. Les chefs d�Etat corrompus parviennent � d�localiser sans probl�me leurs esp�ces et m�taux pr�cieux ou � acheter de l'immobilier de luxe. Des institutions financi�res �trang�res, accueillantes et peu regardantes devant les exactions et les crimes commis, les aident dans ce pillage syst�matique des ressources de leur pays. Pourquoi des enseignes prestigieuses et renomm�es acceptent-elles d'h�berger les richesses de dictateurs, cheiks ou oligarques sentant le soufre ? Premi�re explication de cette perm�abilit� � tous les �tages, cumulant co�ts et risques faibles, la gestion de tels patrimoines est une activit� tr�s lucrative. En outre, ce type de compte est facile � rentabiliser : il suffit de faire tourner le portefeuille de clients pas tr�s regardants. Aussi, un compte douteux passe souvent inaper�u au milieu de milliards de dollars de transactions.
C�liner les despotes et autocrates
Deuxi�mement, dans toutes les places financi�res dignes de ce nom existe un r�seau de banquiers priv�s, d'experts-comptables ou d'avocats internationaux pass�s ma�tres dans la construction de structures opaques permettant de brouiller les pistes. Immatricul�s de surcro�t dans un de ces paradis fiscaux offshore r�put�s pour leur laxisme r�glementaire, les �trusts�, qui permettent de cacher l'identit� du b�n�ficiaire des fonds, en sont le meilleur exemple. La palette enti�re des interm�diaires de la �banque de l'ombre� d�finie par le G20 (capital- investissement, technique du hors-bilan...) offre un havre de paix � l'argent baladeur. Troisi�mement, ces activit�s de gestion b�n�ficient de la protection de facto de l'Etat. En effet, les p�tromonarchies du Golfe profitent de la protection souveraine tandis que les tyrans, eux, disposent de l'immunit� diplomatique. De plus, il y a contradiction entre les principes de d�fense des droits de l'homme et les faits. Il faut toujours c�liner les despotes et autocrates, c'est de bonne diplomatie, de gauche comme de droite. Et sur ce plan, la haute finance et sa course aux bonus est la plus z�l�e des z�lateurs. A ce r�quisitoire, le lobby bancaire r�plique avec simple bon sens qu'il lui est impossible de s�parer le bon grain de l'ivraie, les actifs nationaux de la fortune personnelle des dirigeants nord-africains ou proche-orientaux. Que jusqu'au d�clenchement de la r�bellion, Washington, Londres et Paris ont choy� les avoirs de la �Libyan Investment Authority�, le fonds souverain libyen contr�l� par des hommes liges du r�gime. Autre argument : au sein des banques, une arm�e de d�ontologues sont ch�rement r�mun�r�s pour veiller � la bonne conformit� des op�rations avec la loi. Et si les �tablissements occidentaux bien r�gul�s refusent d'ouvrir un compte aux dictateurs corrompus, d'autres institutions, chinoises, indiennes, latino-am�ricaines ou russes, plus accommodantes avec l'argent d'origine douteuse, s'en chargeront sans �tat d'�me.
Londres accorde un traitement de faveur aux riches immigrants extracommunautaires
A quelque chose, malheur est bon. La crise financi�re de 2008 et le sauvetage des banques par le contribuable ont boulevers� durablement la donne r�glementaire. Aux Etats-Unis, la loi Dodd-Frank oblige les compagnies mini�res cot�es � une Bourse am�ricaine � divulguer les b�n�ficiaires des royalties vers�es � l'�tranger. L'Union europ�enne a impos� la transparence aux op�rations des fonds sp�culatifs. De surcro�t, la coop�ration internationale en mati�re d'entraide judiciaire pour tracer les fonds et organiser leur rapatriement s'est nettement am�lior�e. Enfin, apr�s les graves manquements � la d�ontologie de tant d'institutions financi�res lors des �dix glorieuses� pr�c�dant la crise des �subprimes�, l'heure est au retour � une certaine morale en affaires. Bon nombre de banques refusent les actifs des politiques pour ne pas ternir leur image. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure. En particulier dans la �City� (quartier des affaires) de Londres, la plus grosse place financi�re extraterritoriale qui contr�le un quart des avoirs offshore au monde. Londres vient d'ailleurs d'accorder un traitement de faveur aux riches immigrants extracommunautaires (hors Union europ�enne). Doit-on s'en �tonner ?


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