Depuis lundi dernier, jour de d�but de gr�ve des travailleurs de la commune de S�tif, les ordures s�entassent dans les rues du chef-lieu de wilaya. Dans toutes les cit�s, � tous les coins de rue, c�est le m�me spectacle : les poubelles d�bordent. Pour cause ? L�op�ration de collecte des ordures � S�tif est paralys�e depuis lundi dernier � cause de la gr�ve du personnel de la commune dont font partie les agents de la voirie. Les travailleurs de la commune de S�tif, tous corps confondus, d�noncent les mauvaises conditions de travail et revendiquent des avantages et droits socioprofessionnels. Pr�vu pour une seule journ�e, ce d�brayage a �t� prolong� pour une dur�e illimit�e apr�s le refus des autorit�s locales, � leur t�te le wali, de recevoir les repr�sentants des travailleurs pour lui soumettre leur plateforme de revendications. �Nous savions que les travailleurs de la commune sont des laiss�s-pour-compte, mais avec l�obstination et le m�pris des autorit�s locales affich�s � notre �gard, nous sommes maintenant persuad�s que nous sommes consid�r�s comme des sous-hommes dans notre pays�, ont d�clar� les travailleurs de la municipalit� rencontr�s devant le si�ge de l�APC, lieu de leur rassemblement. D�sormais, cette gr�ve commence � se faire ressentir lourdement dans les rues de S�tif et la population affiche clairement sa sympathie pour ces pauvres travailleurs de la commune. �Certes, la situation est devenue invivable, mais on est de tout c�ur avec eux. Tous les fonctionnaires ont eu droit � des augmentations cons�quentes, sauf les travailleurs de la commune qui peinent � joindre les deux bouts avec un salaire de mis�re. Il est inconcevable qu�un p�re de famille puisse vivre avec un salaire de 15 000 dinars, sans oublier les pauvres agents recrut�s dans le cadre du filet social qui per�oivent 3 800 dinars mensuellement. C�est vraiment aberrant�, se sont indign�s des citoyens solidaires. Notons que ce mouvement de gr�ve n�a �pargn� aucun service de l�APC, y compris le centre n�vralgique de la municipalit� qui n�est autre que celui de l��tat civil. Ce dernier, dont les portes sont rest�es closes depuis lundi, a �t� compl�tement paralys� par ce d�brayage au grand dam des citoyens venus se faire d�livrer tel ou tel document administratif. �Tant que le wali, en tant que premier responsable de la wilaya et repr�sentant de l�Etat, s�ent�te � ne pas nous recevoir, notre mouvement de gr�ve va continuer, quitte � durer une �ternit�, ont d�clar� les repr�sentants des travailleurs. Notons que cette gr�ve risque de prendre des proportions alarmantes quand on sait que plusieurs APC de la wilaya vont se joindre � ce mouvement de protestation dans les prochains jours.