Les 5 000 travailleurs qui sont, plus que jamais, décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, soit jusqu'à ce qu'une solution définitive à leurs problèmes soit trouvée, ont aussi demandé l'annulation de la loi qui oblige les contractuels à démissionner de leur poste avant de prendre part à tout concours de recrutement. Pas moins de 5 000 travailleurs de la commune de Sétif sont depuis lundi dernier en grève. La situation est telle que les ordures ne sont plus ramassés et la cité croule aujourd'hui sous les ordures. En effet, après le sit-in tenu devant le siège de l'hôtel de ville du chef-lieu de wilaya et devant le mutisme des responsables locaux, les éboueurs et fonctionnaires de la commune de Sétif ont décidé de hausser le ton en prolongeant leur mouvement de protestation. Cette grève illimitée s'est répercutée sur la vie quotidienne des Sétifiens qui dénoncent le fait de ne pas prendre en charge les doléances et revendications des travailleurs de la commune. Le non-ramassage des ordures ménagères qui débordent au niveau des différents quartiers inquiète les habitants. Par ailleurs, la fermeture du service de l'état civil de la grande mairie ainsi que ses différentes annexes a été très décrié par les habitants qui voient qu'ils sont pénalisés tout en affichant leur solidarité avec les grévistes. Hormis les certificats d'inhumation, les fonctionnaires de l'APC qui revendiquent la révision de l'actuelle grille des salaires et du statut particulier des personnels de la commune et des corps communs n'assurent aucun service minimum. “C'est notre droit de demander la revalorisation du salaire de base et des différentes primes et indemnités. N'est-il pas inadmissible qu'un éboueur soit payé seulement 16 000 DA par mois, à peine de quoi payer les charges d'électricité et de téléphone ! Comment on, dans ce cas, subvenir aux besoins de nos familles ?” nous dira un agent de l'APC, père de trois enfants en bas âge. Un gardien au niveau d'une école enfonce le clou en disant que cela fait plus de cinq ans qu'il n'a pas bénéficié de son droit au congé. Les 5000 travailleurs qui sont, plus que jamais, décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, soit jusqu'à ce qu'une solution définitive à leurs problèmes soit trouvée, ont aussi demandé l'annulation de la loi qui oblige les contractuels à démissionner de leur poste avant de prendre part à tout concours de recrutement. F. Senoussaoui