Hier, le ministre des Affaires religieuses, Ghoulamallah, a fait une escale de pr�s de 2 heures dans la commune des Aghribs, � 45 km � l�est de Tizi-Ouzou. L�objet de sa visite consacre exclusivement l�officialisation de la construction d�une nouvelle mosqu�e dans la nouvelle- ville, au chef-lieu de commune Agouni Chergui. Ce nouveau lieu de culte, qui s��tend sur l�impressionnante superficie globale de pr�s de 6 000 m2, a re�u l�aval du premier magistrat de la municipalit� qui lui a d�j� affect� une assiette � cet effet. L�essentiel de la visite a �t� consacr� � des interventions donnant lieu � un d�bat passionnant entre le ministre et le wali de Tizi-Ouzou, d�un c�t�, le maire de la localit� Yermeche, le d�put� RCD A�der, le s�nateur de m�me ob�dience, Ikharbane, d�un autre c�t�, devant une nombreuse assistance � la salle des r�unions du si�ge de l�APC. La teneur de leurs propos, qui ont re�u un consensus g�n�ral des deux parts, faut-il le dire, met en exergue la n�cessit� de d�limiter les contours de ce projet sur les plans physique, ou l�architecture du b�ti, et p�dagogique et quelques autres points inh�rents � son fonctionnement et son financement, et ce, tout en souhaitant, notamment c�t� local, ne plus revivre le sc�nario v�cu par la localit� dans un pass� r�cent, lors de la reconstruction d�une nouvelle mosqu�e au village Aghribs. Le premier � intervenir dans ce sens �tant le maire qui, en souhaitant la bienvenue � ses h�tes, a d�clar� : �Le projet de construction d�une mosqu�e est le bienvenu, personne ne peut �tre contre. D�ailleurs, la construction d�un lieu de culte est pr�vue dans la nouvelle ville d�Agouni Chergui depuis plus de 20 ans. Cela fait partie de notre culture et de nos m�urs. Nous comptons 17 villages dans la commune et chacun a sa propre mosqu�e et parfois deux. Mais ce sont des mosqu�es qui int�grent le d�cor local et qui activent � valoriser nos traditions ancestrales, non � tout importer.� Le s�nateur Ikharbane insistera sur �la n�cessit� de doter la mosqu�e d�une architecture locale et de bien veiller � ce qu�elle ne d�vie pas de sa vocation premi�re. Cette r�gion n�est pas contre la construction d�une mosqu�e, d�ailleurs beaucoup d�ul�mas en sont originaires. Simplement, nous veillons � ce que les mosqu�es ne soient pas utilis�es � d�autres fins. Cette r�gion a lutt� pendant pr�s de 20 ans contre leur utilisation � des fins politiques, et r�cemment, elle �tait seule contre des gens qui ont voulu tout renier et rejeter. Par ailleurs, c�est une localit� tr�s pauvre et nous profitons de cette occasion pour demander aux autres ministres de programmer d�autres projets � m�me de porter la cr�ation d�emploi comme but prioritaire. � Le ministre, lors de son allocution, a remerci� le maire pour l�assiette de terrain et s�est �tal� sur la n�cessit� de pr�server la religion en �vitant sa d�viation � d�autres fins. Concernant le mod�le de b�ti, il a pr�cis� : �Je suis moi-m�me contre l�importation de mod�les de mosqu�e et, vous savez, je ne suis pas porteur d�une mosqu�e dans ma t�te. Je suis venu pour vous aider � r�aliser votre mosqu�e et constituer une association religieuse compos�e des membres des 17 villages qui s�occupera de tout le projet dans son volet architectural ou autre.� Le wali de Tizi-Ouzou a abond� sur ce fait et sur le chapitre financements avant d��tre repris par le ministre qui parlera d�une �ventuelle extension de ladite construction pour b�tir une salle de lecture ou autres. Et c�est alors que le d�put� A�der est intervenu pour dire : �Pour le moment, nous nous en tiendrons � une mosqu�e et un logement pour l�imam. C�est ce dont nous avons besoin, mais d�autres projets dans d�autres secteurs seront les bienvenus dans une r�gion r�ellement meurtrie. � Avant de quitter Aghribs, le ministre a fait une courte visite � la mosqu�e de Sidi Djaffar qui a fait l�objet de vives attaques par des groupuscules identifi�s comme �tant des salafistes, avant que tout le village ne s�unisse pour sa reconstruction. Signalons que les citoyens ont refus�. Ils estiment que les cam�ras de l�ENTV filment, estimant que l�Unique a couvert d�une mani�re �sournoise � les derniers �v�nements survenus dans le pays.