D�influents dignitaires religieux et chefs tribaux y�m�nites ont appel� au d�part �imm�diat� du pr�sident contest� Ali Abdallah Saleh, r�clam� depuis fin janvier par de jeunes protestataires, dans un communiqu� publi� hier. �Le pr�sident de la R�publique doit r�pondre aux revendications de la r�volte pacifique des jeunes, et en premier lieu son d�part imm�diat et celui de tous ses proches des organes militaires et de s�curit� � qu�ils dirigent, pr�cise le communiqu� publi� au terme d�une r�union jeudi � Sana�. La rencontre a r�uni autour du chef de la puissante tribu des Hached, � laquelle appartient la famille du pr�sident Saleh, les dignitaires des principales tribus et la plupart des membres du Conseil des oul�mas, tr�s influents dans ce pays pauvre et � structure tribale. Les participants ont averti que si le pr�sident ne se d�mettait pas �rapidement�, ils �prendraient la t�te des manifestations et des sit-in dans l�ensemble des provinces� du pays, selon le texte. Ils ont en outre annonc� �rejeter toute initiative ne pr�voyant pas (...) au pr�alable le d�part du pr�sident� Saleh, dans une r�f�rence implicite � une initiative des voisins arabes du Y�men. Les six monarchies arabes du Golfe ont pr�sent� un plan de sortie de crise pr�voyant que le pr�sident transf�re ses pr�rogatives � son vice-pr�sident, et pr�conisant la formation d�un gouvernement d�union nationale dirig� par l�opposition pour �laborer une Constitution et organiser des �lections. Les chefs religieux et tribaux ont exhort� les militaires et les policiers rest�s fid�les � M. Saleh � �se joindre � la r�volte pacifique des jeunes�, tout en saluant la d�fection d�officiers et membres des forces arm�es et de s�curit�, dont celle du commandant de la 1re division blind�e, le g�n�ral Ali Mohsen Al-Ahmar, qui avait ralli� le 21 mars la contestation. M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, est contest� par la rue depuis fin janvier. Les manifestations ont fait plus de 100 morts. D�importants chefs tribaux, dont des responsables de deux des plus importantes tribus du pays, les Hached et les Baqil, avaient annonc� le 26 f�vrier leur ralliement � la contestation devant un vaste rassemblement pr�s de Sana�.