L�interdiction d�importation de la friperie depuis ao�t 2009 a engendr� la perte de 20 000 postes d�emploi en moins de trois ann�es, soutient l�Association nationale des importateurs et transformateurs de la friperie. Les membres de cette derni�re ont observ�, hier, un rassemblement devant le si�ge de la Direction des finances de la wilaya de T�bessa. Leur revendication : instruire les banques d�accepter la domiciliation des op�rations d�importation de la friperie. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La marche de protestation qui devait se tenir dans la ville T�bessa n�a pas eu lieu. Les animateurs de l�Association nationale des importateurs et transformateurs de la friperie ont opt� pour un rassemblement devant le si�ge de la direction des finances de la wilaya de T�bessa. Cette premi�re sortie publique est intervenue au lendemain de la lettre adress�e au premier magistrat du pays et dans laquelle l�association se demande �sur quelle base juridique les �tablissements financiers refusent-ils d�accepter la domiciliation bancaire relative � l�importation de la friperie ?� Selon le pr�sident de l�association, Ferhi Ch�rif, �l�attitude des �tablissements financiers s�inscrit � contre-courant de la derni�re d�cision prise par la direction g�n�rale des douanes�. Notre interlocuteur cite, en guise d�argument, �l�instruction n�28/2011 �mise par la direction g�n�rale des douanes en date du 6 janvier 2011 et adress�e � toutes les directions r�gionales et centres de transit, les invitant � inclure la friperie dans la liste des produits autoris�s � l�importation sous le r�f�rent douanier n� 63�. �Malgr� cette mesure, les banques refusent de domicilier cette importation, ce qui a compliqu� davantage la situation des entreprises concern�es. � Face � cette situation, les membres de ladite association ont pris la d�cision d��observer au courant de la semaine prochaine un sit-in devant le d�partement des finances�. Pour l�Association des importateurs de la friperie, cette mesure a occasionn� �la perte de centaines d'emplois et contraint les propri�taires de commerce de friperie � baisser rideau�. Pour eux, des 3 700 commerces en activit�, selon les statistiques de 2009, il n�en reste que 2000, qui risquent la fermeture d�ici la fin de l�ann�e en cours, si l�interdiction venait � �tre maintenue. Les commer�ants de d�tail sont, quant � eux, d�sempar�s. Ils attendent impatiemment la relance de l�importation de la friperie pour r�activer le march� et susciter de nouveau l'int�r�t des clients. Pour rappel, l�interdiction de l�importation de la friperie a �t� d�cid�e en 2009 dans le cadre de la loi de finances compl�mentaire. Cette interdiction s�inscrit dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics interdisant l�importation de �produits usag�s�. Une d�cision soutenue et applaudie par la F�d�ration nationale des travailleurs du textile et cuir (UGTA), consid�rant qu�elle �mettra fin � la concurrent d�loyale et, par cons�quent, confortera la relance de l�industrie du textile en Alg�rie�.