Par Kader Bakou Fellag, dans son spectacle Le dernier chameau, dit que l�Alg�rien est l�ennemi de l�arbre et l�humoriste a certainement raison. Ne parlons pas des incendies de for�t d�origine criminelle. Dans un pays o� la couverture v�g�tale est tr�s fragile et tr�s mince, on trouve le moyen de faire des campagnes de d�sherbage, souvent injustifi�es. Le travailleur manuel en charge de cette t�che en profite parfois pour d�raciner des arbustes qui n�ont pas eu la chance de grandir avant l�arriv�e des �Attila� en herbe. Sur nos avenues et nos boulevards, le nombre d�arbres diminue chaque ann�e. Dans un quartier d�Alger, par exemple, un palmier a �t� abattu afin de mettre � sa place un panneau publicitaire. M�me les vendeurs de cacahu�tes mettent leur grain de sel. Beaucoup de ces vendeurs dits �� la sauvette� (il ne se sauvent plus) installent leurs tables au pied d�un arbre dont les branches et les feuilles les prot�gent des rayons du soleil (ou de la pluie). Le soir avant de partir, certains d�entre eux jettent de grosses quantit�s de sel sur la terre au pied de l�arbre protecteur. Il suffit que cette terre soit mouill�e (par la pluie par exemple) pour que ce sel atteigne les racines (du bien) et les tue. C�est comme �a qu�on remercie l�arbre producteur d�oxyg�ne, un ami de l�homme et qui ne lui veut que du bien ? K.B.