Alors que les travailleurs des ateliers de menuiserie et ferronnerie de Tizi-Ouzou, une filiale de l�Entreprise nationale de promotion immobili�re (ENPI), ne demandent que l�am�lioration de leurs conditions de travail, la tutelle n�a pas trouv� mieux que de proc�der � la fermeture de cette petite unit� de production. R�sultat, onze travailleurs se sont heurt�s, dimanche, � des employ�s d�une soci�t� de gardiennage engag�e par leur entreprise. C�est ce que d�noncent les concern�s dans une d�claration rendue publique et adress�e aux autorit�s du pays. Cela fait maintenant trois ans que le bras de fer est engag� entre les travailleurs et leur tutelle. Les protestataires, depuis 2008, n�ont pas cess� de tirer la sonnette d�alarme quant � leurs conditions de travail : plafonds en amiante-ciment, mauvaise a�ration de l�atelier de soudure, indisponibilit� de masques contre la poussi�re, manque de gants de protection, comme en t�moigne le proc�s verbal d�un ma�tre-assistant en m�decine du travail. Ils n�ont trouv� aucune oreille attentive du c�t� de leurs responsables. Ces travailleurs constitu�s en collectif, et devant le m�r de silence auquel ils se sont heurt�s, ont tenu une dizaine d�assembl�es g�n�rales depuis le d�but de l�affaire. Et c�est ce qui a donn� naissance � d�autres revendications socio-professionnelles. Comme leur direction, saisie maintes fois par �crit, se mure dans le silence, les contestataires ont frapp� � toutes les portes et adress�, dans un premier temps, un courrier au pr�sident de la R�publique, au Premier ministre, au directeur g�n�ral de l�ENPI..., expliquant leur calvaire quotidien. Voyant leurs requ�tes rest�es sans suite, ils portent l�affaire devant l�inspection du Travail et engagent un avocat et un huissier de justice. La constat alarmant de l�huissier de justice et le PV du ma�tre-assistant en m�decine du travail ne font que confirmer le bienfond� des r�clamations des protestataires. Comme un malheur ne vient jamais seul, les onze travailleurs qui luttent depuis pratiquement trois ans ont eu, dimanche, la surprise de leur vie : des vigiles d�une soci�t� priv�e de gardiennage leur interdisent l�acc�s aux ateliers. Les portes auraient �t� cadenass�es vendredi, alors que les travailleurs �taient en repos hebdomadaire. Devant cet �tat de fait, les victimes de ce licenciement qui ne dit pas son nom se sont d�plac�s � notre bureau ; ils ne d�col�rent pas. �D�autres actions seront prises dans les prochains jours�, nous disent-ils. L�inspection du Travail, pour sa part, a adress� une mise en demeure � l�ENPI, avant qu�une proc�dure judiciaire ne soit entam�e.