Après six mois d'attente, les 932 travailleurs du groupe EPLF de Boumerdès tout comme les huit filiales que compte cette entreprise sont enfin fixés sur leur sort. Ainsi 96 travailleurs exerçant au niveau des trois filiales de maîtrise d'ouvrage à savoir Alpri, Airo, LII Issers seront intégrés au sein de l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (Enpi). Quant aux travailleurs des filiales de réalisation, ils seront absorbés avec leurs filiales par la société de gestion de participation (SGP) Indjab. C'est ce qu'a décidé avant-hier un conseil interministériel ayant regroupé les représentants du Premier ministère, du ministre de l'Habitat, du ministre des Finances et les présidents des SGP concernés. Selon nos informations, les filiales de réalisation et bâtiment telles que MCCES (220 travailleurs), VRD plus de (150 travailleurs) et ESGP (380 travailleurs) verront leurs statuts modifiés pour devenir désormais des entreprises publiques économiques (EPE) qui seront chargées de réaliser des projets dans le bâtiment et l'aménagement urbain notamment. Le bureau d'études BASC-EPLF qui emploie 32 travailleurs sera autonome et exercera ses activités sous la tutelle lui aussi intégré au sein de la SGP Indjab alors que 40 travailleurs du siège du groupe seront maintenus à leur poste jusqu'au 31 décembre 2009, date fixée pour la fin de l'assainissement des comptes et la gestion du groupe EPLF dont le bilan n'aurait pas encore été certifié. Une fois cette mission terminée, les employés seront affectés au niveau de l'Enpi ou au niveau des entreprises sous tutelle de Indjab. Selon nos informations, les actifs du groupe et les programmes confiés à celui-ci seront désormais pris en charge par les trois filiales de l'Enpi Alpri, Airo et Lii Issers. Celles-ci seront appelées à reprendre dès le 31 octobre toutes les activités commerciales de l'ex-EPLF à l'arrêt depuis une année. Les programmes de réalisation, tout comme les biens, terrains et autres seront affectés à ces entités alors que les dettes des filiales seront épongées par le Trésor public et certaines d'entre elles seront mises sous le compte du groupe EPLF qui sera dissous le 31 décembre 2009. Les responsables des filiales et les représentants des travailleurs ont été informés hier de ces décisions qui ont été, selon les premiers échos, accueillies avec un grand soulagement par l'ensemble des employés, notamment les travailleurs du MCCES et VRD plus qui cumulent deux mois d'arriérés de salaires. Par ailleurs, on a appris qu'aucun travailleur ne sera licencié comme cela avait été annoncé par le Premier ministre M. Ahmed Ouyahia et le ministre de l'Habitat. Ces décisions seront certainement bien accueillies par les clients de l'ex-EPLF dont les dossiers d'achats de certains d'entre eux sont bloqués depuis plusieurs mois. Les autorités locales de la wilaya seront elles aussi soulagées non seulement du maintien des postes d'emploi mais aussi de la sauvegarde des entreprises de réalisation qui seront certainement appelées à réaliser des projets d'équipements pour le compte de la wilaya et des communes. De nombreuses APC, notamment celles situées dans les régions rurales, n'arrivent pas à exécuter leurs programmes de réalisation faute d'entreprises du bâtiment.