Les travailleurs de l'atelier de menuiserie et ferronnerie de l'Entreprise nationale de la promotion immobilière, directions des projets de Tizi Ouzou, disent être “victimes, des années durant, d'une véritable entreprise de déstabilisation érodant systématiquement nos droits socioprofessionnels et nuisant gravement à notre intégrité morale et physique”. Ils dénoncent le silence et l'inaction de leurs responsables au sujet de l'empoisonnement des travailleurs par l'amiante-ciment recouvrant les ateliers, ce qui a été relevé par l'inspection de la médecine du travail en 2005 et la gestion irresponsable, provocante et incendiaire du dossier “Ateliers de menuiserie et ferronnerie, ex-EMC.B”. Ils citent, à titre d'exemple, le coup de force de deux responsables accompagnés de six agents de sécurité d'une entreprise privée pour fermeture des ateliers, vendredi 22 avril. Un geste considéré par les 13 travailleurs de cet atelier, comme une dissipation de “la scène de crime, que sont devenus ces mêmes ateliers. Ceci, alors que les procédures légales conjointement menées avec le ministère du Travail et la justice sont en cours”, écrivent-ils. Dans un rapport de la chargée du développement et des études au niveau de l'EPLF de Tizi Ouzou, daté d'octobre 2002, elle écrit : “Cette entreprise possède un personnel qualifié de 13 employés et un matériel très intéressant et peut donc être maintenu dans cette activité, mais à défaut, si l'activité n'est pas maintenue, le site sur lequel est édifié le hangar métallique, servant d'atelier, offre de sérieux atouts pour la réalisation d'une très belle opération de promotion immobilière”, soulignent les travailleurs. Certains fonctionnaires de cet atelier ont été recrutés depuis les années 70, c'est pourquoi ils sont déterminés à agir pour que “cessent toutes ces atteintes, que soit préservé notre outil de travail et nous soient restitués notre droit”, concluent-ils.