Les responsables de Naftal sont-ils conscients de la p�nurie de carburants qui paralyse toute une wilaya ? La question m�rite d��tre pos�e, car cette fois-ci, la crise a pris des dimensions graves. Pr�s des stations-service, un d�solant spectacle s�offre aux passants : des voitures attendent depuis des heures, les chauffeurs de taxi et les transporteurs publics se l�vent avant le premier appel � la pri�re pour se ravitailler et la partie n�est pas gagn�e, car les hallaba sont toujours au rendez-vous. Ils sont bien inform�s et sont toujours les premiers servis. Cette situation risque de provoquer l�irr�parable. Les taxieurs et les transporteurs de marchandises sont oblig�s de r�duire leurs activit�s et se trouvent injustement p�nalis�s. Certaines rumeurs ne pr�sagent rien de bon ; si les pouvoirs publics n�interviennent pas pour mettre fin � cette crise en bouclant les fronti�res, les stations-service seraient ferm�es par les citoyens et paralyseront toute activit� � Tlemcen. En ce moment, Tlemcen accueille beaucoup de d�l�gations �trang�res dans le cadre de la manifestation �Tlemcen, capitale de la culture islamique� et les visiteurs �trangers auront du mal � comprendre cette situation. L�activit� �conomique de la r�gion est menac�e. Des travailleurs habitant la banlieue n�arrivent plus � trouver un moyen de transport et m�me les taxis du centre-ville se font rares. Cette p�nurie de carburant peut s��tendre jusqu�� la wilaya de A�n-T�mouchent. Les taxieurs de Tlemcen sont oblig�s de faire jusqu�� 60 km pour faire le plein. On peut avancer sans risque d�erreur que 40% du carburant livr� aux stations prend le chemin de B�ni-Drar, ce petit hameau sur la route de Berkane qui est devenu le plus grand d�p�t de carburant du Maroc oriental. Cependant, la responsabilit� de Naftal reste engag�e pour mettre fin � cette situation que l�on ne voit que dans des pays en guerre.