Au lendemain de la racl�e re�ue � Garoua face au Coton Sport du Cameroun, pour le compte du matche aller des huiti�mes de finale de la Ligue des champions d�Afrique, les fans de l�ESS s�inqui�tent de l�avenir de leur team. Une inqui�tude li�e � la qualit� m�diocre de la prestation fournie lors d�une comp�tition pour laquelle les ambitions affich�es au d�part �taient grandes. Les S�tifiens de l�ESS ont, sans doute, vu leurs derniers espoirs d�atteindre le dernier objectif de la saison s�envoler dans la ville de Garoua au Cameroun. La fin des illusions Une d�route collective. La semaine s�annonce chaude � S�tif, en attendant le match retour face au Coton Sport, vendredi prochain. Apr�s les d�convenues en championnat � les S�tifiens peuvent s�estimer heureux d��tre toujours en course pour le podium �, suivies par un fiasco en coupe d�Alg�rie, voil� maintenant que l�Entente de S�tif enregistre un troisi�me �chec en comp�tition africaine cette fois-ci. Mais au-del� de ces flops, c�est la mani�re avec laquelle elles ont �t� conc�d�es qui donne vraiment � r�fl�chir. L�ESS n�est plus qu�une �quipe sans c�ur et sans �clat, rentr�e dans les rangs. Il est temps que les choses changent. Le coach, isol� et d�pass�, ne doit pas �tre le seul incrimin�. L�Entente ne fait plus r�ver. Chacun doit, enfin, prendre ses responsabilit�s. Et vite. A Garoua, au Cameroun, l��quipe d�A�n-El-Fouara n�a rien montr� de bon, absolument rien. Elle �tait comme frapp�e d�ataxie, les joueurs �taient asth�niques. Ils ont rarement pu �lever le rythme de leur jeu, pour ne pas dire jamais. Pourtant, le secteur physique a �t�, ces derni�res ann�es, le point fort de l��quipe, laquelle trouvait la plupart du temps les ressources n�cessaires pour s�imposer en fin de rencontre, pardon pour minimiser les d�g�ts cette foi-ci. Bref, c�est tout l�ensemble qui �tait moribond. Nous avions vu des joueurs pusillanimes, r�ticents d�aller au charbon. Or, ces derniers ont oubli� qu�ils �voluent dans un grand club et qu�il faut vraiment mouiller son maillot pour d�fendre l��cusson de l�Aigle noir. L�Entente est devenue une �quipe sans �me. Sans ambition. Sans fiert�. Sans orgueil. Phil Jackson, ancien entra�neur des Bulls de Chicago et des Lakers de Los Angeles dans la NBA, v�n�rable expert de la psychologie du sport disait : �Un champion, c�est d�abord une mentalit� de gagnant. Un athl�te a beau avoir un don inn� pour son sport, le plus important se passe dans la t�te. S�il a une attitude de gagnant, il le sera. S�il a une attitude de perdant, il ne sera jamais couvert de lauriers.� En ce qui concerne les joueurs de l�ESS nous n�avons pas vu l�ombre d�un soup�on de d�but de commencement de mentalit� de vainqueur. Les 50 millions de la discorde Si nous estimons que la rencontre face au Coton Sport s�est d�roul�e dans des conditions difficiles (chaleur, humidit�, arbitrage�), il n�en demeure pas moins que d�autres facteurs ont largement contribu� � la lourde d�faite de ce samedi. L�un de ces facteurs �tait la ponction de sommes allant de 500 000 � 600 000 DA, effectu�e par le pr�sident de l�ESS sur les salaires de certains joueurs ayant fait l�impasse sur des s�ances d�entra�nement. Une d�cision qui n�a pas �t� du go�t des co�quipiers de Chaouchi et qui l�ont fait savoir bruyamment avant leur d�part pour le Cameroun. La preuve ne s�est pas fait attendre comme le d�montre le r�sultat de la d�faite (4-1). L�alibi de la crise financi�re Depuis un certain temps, l�Entente de S�tif traverse une situation financi�re tr�s difficile. Une situation qui, selon certains supporters de l�ESS, est voulue par certains d�cideurs du club qui, apr�s l��limination de l��quipe en Coupe d�Alg�rie et la d�route en championnat, veulent l��limination de l�ESS de la Champions League africaine afin de jeter l��ponge et de remettre les cl�s du club � qui veut le prendre apr�s que toutes les portes du financement eurent �t� ferm�es face � Serrar and Co. Une gestion catastrophique La formation s�tifienne demeure dans la capacit� de remonter le handicap de trois buts et de pouvoir se qualifier lors du match de vendredi, vu que l��quipe dispose d�un effectif des plus riches, mais ces joueurs sont devenus comme des fant�mes sur un terrain de football. Cette �quipe ne sera jamais comme celle qui a remport� les deux coupes arabes, ou celle qui a terrass� Le Tout-Puissant Mazemb� sur son terrain, et ne pourront jamais �galer le MCA ou la JSK, qui avaient �t� d�faits aux matchs allers et ont pu rattraper leur retard et se qualifier brillamment, et ce pour la simple raison que dans ces deux clubs, il y a de v�ritables pr�sidents, de vrais meneurs d�hommes et qui n�h�sitent pas � �tre au four et au moulin. Contrairement � l�ESS, o� ni Abdelhakim Serrar ni Hac�ne Hammar n�ont effectu� le d�placement avec l��quipe au Cameroun, laissant joueurs et staff technique dans le d�sarroi. Le r�le du pr�sident n�est-il pas d��tre pr�sent avec son �quipe dans les moments difficiles ? Ou bien apr�s que l�assiette du terrain de Beau march� ait �t� c�d�e � Serrar pour b�tir son centre des affaires, l�ESS n�a plus sa raison d��tre maintenant ? Devant cette situation dramatique les inconditionnels d�El Kahla ou Beida voient en le d�part de la direction actuelle, des dirigeants et de certains joueurs une v�ritable n�cessit� pour sauver l�un des plus prestigieux clubs alg�riens.