L'Otan a cat�goriquement d�menti hier avoir refus� de secourir fin mars des migrants africains dont le bateau �tait � la d�rive entre la Libye et l'�le italienne de Lampedusa, provoquant la mort �de faim et de soif� de 61 personnes. �L'Otan a pris connaissance d'un article de presse indiquant qu'un porte-avions de l'Otan a laiss� p�rir en mer 61 migrants, le 29 ou le 30 mars, entre Tripoli et Lampedusa�, a d�clar� une porte-parole de l'organisation, en faisant allusion � une enqu�te publi�e dimanche par le quotidien britannique The Guardian affirmant que l'Otan avait d�lib�r�ment ignor� ce naufrage. �Un seul porte-avions �tait sous commandement de l'Otan � cette date, le navire italien Garibaldi, et il se trouvait � plus de 100 milles nautiques au large�, a ajout� Carmen Romero. �Par cons�quent, toute d�claration affirmant qu'un porte-avions de l'Otan a rep�r� puis ignor� le navire en d�tresse est fausse�, a-t-elle affirm�. La porte-parole a rappel� que les b�timents de l'Otan avaient d�j� sauv� �des centaines de vies en mer� et soulign� notamment que, dans la nuit du 26 au 27 mars, des navires de l'Otan avaient secouru au total plus de 500 personnes dont les bateaux �taient en difficult� au large de la Libye, au cours de deux op�rations distinctes. Le droit maritime international oblige les navires, y compris les bateaux militaires � r�pondre aux alertes d'autres embarcations et � offrir leur aide quand cela est possible. Selon le Guardian, le bateau transportait 72 passagers, dont des femmes et de jeunes enfants, et aurait quitt� Tripoli pour l'�le italienne de Lampedusa le 25 mars. Tomb�e en panne, l'embarcation a d�riv� avant d'�chouer sur les c�tes libyennes, pr�s de Misrata, le 10 avril. En difficult�, les migrants auraient d'abord contact� par t�l�phone satellitaire une association de d�fense des droits des r�fugi�s � Rome, qui aurait � son tour alert� les gardes-c�tes italiens. Un h�licopt�re militaire aurait survol� l'embarcation qui se trouvait alors � environ 60 milles au large de Tripoli. �Les pilotes, qui portaient des uniformes militaires, ont l�ch� des bouteilles d'eau et des paquets de biscuits, ils ont fait signe aux passagers de maintenir leur position avant qu'un bateau de sauvetage ne les rejoigne. L'h�licopt�re est parti et aucune aide n'est arriv�e�, �crit le Guardian, qui a reconstitu� le r�cit du naufrage � l'aide de t�moignages de survivants. Aucun pays n'a admis avoir �tabli un contact avec le bateau d'immigrants, indique le journal. Apr�s plusieurs jours � la d�rive, �le 29 ou le 30 mars, le bateau a approch� un porte-avions de l'OTAN de si pr�s qu'il aurait �t� impossible que ce dernier ne remarque pas l'embarcation�. Selon les survivants, deux avions ont d�coll� du navire et ont survol� leur bateau � basse altitude tandis que les immigrants se tenaient debout, brandissant deux b�b�s affam�s. Incapable de se rapprocher du porte-avions, le bateau a d�riv�. �A court de vivres, de carburant et sans moyens de contacter le continent, ils sont morts de faim et de soif les uns apr�s les autres�, d�crit le Guardian. Sur les 72 passagers, onze seulement ont surv�cu, pr�cise le quotidien.