L�association culturelle les Amis de Cherchell a comm�mor� l'appel historique du 19 mai 1956 en direction des �tudiants alg�riens pour quitter les bancs des universit�s et des lyc�es, et rejoindre les rangs de l�Arm�e de lib�ration nationale. C'est dans une salle de conf�rence archicomble que se sont retrouv�s d�anciens moudjahidine, des notables de la ville, des �tudiants et lyc�ens ainsi que des cadres de l'�ducation et des administrations publiques pour assister � la conf�rence anim�e par Kamel Bouchama, ancien ministre, mais aussi �crivain. D'anciens moudjahidine octog�naires �taient pr�sents, � l'instar de Kebilene, qui fut l'animateur et l�initiateur d'une marche � Cherchell en mai 1945 ainsi que d'autres figures de la guerre de Lib�ration. Dans son pr�ambule, le conf�rencier a tenu � pr�ciser � l'assistance : �Au-del� des inexactitudes dans l'interpr�tation de l'histoire alg�rienne, des omissions sont constat�es particuli�rement dans l'histoire cherchelloise, � l'image des personnes condamn�es ant�rieurement � 1954 , mais dont l'emprisonnement n'a pas �t� pris en consid�ration.� Il fit des remarques dures � l'Organisation nationale des moudjahidine : �Seule la p�riode situ�e entre 1954 et 1962 a �t� prise en compte. Il me semble qu'il y a un vide qu'il serait urgent de combler.� Continuant sur sa lanc�e, le conf�rencier s'insurge sur le fait que la p�riode pass�e au service militaire fran�ais ant�rieurement � 1954 est compt�e au titre de la retraite, contrairement � celle pass�e apr�s, qui est �lud�e. M. Bouchama estime � propos des jeunes que �c'est nous qui n'avons pas int�ress� les jeunes. On parle de probl�mes marginaux et on omet l'essentiel�. Evoquant l'apport des ul�mas alg�riens au Moyen- Orient, le conf�rencier cita cheikh Tahar El-Djaza�ri, Ahmed Djebar, et notamment celui qui a traduit El-Khawarizmi en fran�ais et premier docteur alg�rien issu de la Sorbonne en 1875 appel� respectueusement par les Syriens �Djaoudat El-Hachim.� A propos du 8 Mai 1945 , M. Bouchama insista sur le massacre sauvage commis par le colonialisme. A ce sujet, il �voqua le massacre des juifs par les nazis. Il informa l'assistance � ce propos que �parmi les prisonniers gaz�s dans les camps de concentration figuraient des Alg�riens�. L��crivain rappellera le r�le �minemment politique de l'Ugema, l'Union g�n�rale des �tudiants alg�riens, et son apport majeur national et international dans la victoire sur le colonialisme fran�ais. Lors du d�bat qui s'instaura, et le r�le de la femme dans la guerre de Lib�ration, il cita les lyc�ennes Meriem Belmihoub, Safia Bazi et Fadhila Mesli, celles qui avaient rejoint le maquis depuis la Medersa alg�roise. Il cita H'mimed, Ghebalou, Salah Mentouri, Bouhara et Rachid Bouabdellah. Il promit � ses lecteurs cherchellois la parution imminente de son ouvrage K a�d Ahmed, homme d'Etat. Chaleureusement acclam� par l'assistance, M. Bouchama, a �t� honor� par les autorit�s de la ville.