D�cid�ment, le milieu de la p�che n�en finit pas d��tre montr� du doigt pour ses soubresauts r�p�titifs, mettant en relief des pratiques qui n�ont plus rien � voir avec les valeurs des gens de la mer, tel qu�on l�entendait autrefois. Un exemple de plus a �t� donn� ce lundi � Oran o� se tenait une journ�e d�information sur �le r�le du repos biologique� dans la pr�servation des ressources halieutique naturelles. Une journ�e initi�e par la Chambre de la p�che et de l�aquaculture d�Oran, en collaboration avec l�Institut de la p�che, destin�e avant tout aux nombreux �tudiants et futurs marins-p�cheurs. Il est un fait scientifique tr�s connu, lorsque chaque ann�e durant la p�riode s��tendant du 1er mai au 31 ao�t, toute p�che est interdite dans une zone se situant en de�� de 3 000 miles marins. Par cette interdiction, il s�agit de pr�server les ressources halieutiques qui, durant cette p�riode, se rapprochent des c�tes pour se reproduire, d�o� l�importance de respecter � la lettre ce qui est qualifi� de �repos biologique� pour laisser les poissons arriver � maturit�. Mais, � l��vidence d�j�, des p�cheurs ne s�embarrassent pas de la r�glementation puisqu�en 2011, environ 21 PV li�s � l�activit� de p�che ont �t� dress�s par les gardes-c�tes. Sur ces 21 PV, 8 concernent justement l�infraction de p�che dans une zone interdite, et 1 PV concernait le constat de p�che de poissons de taille non marchande. Mais pour d�aucuns, ce nombre d�infractions avance lors de la journ�e d�information est tr�s loin de la r�alit� et des pratiques en mer qui sont r�pertori�es par les professionnels du secteur eux-m�mes. En effet, r�cemment les marins p�cheurs affili�s � l�UGCCA d�ballaient � leur tour leur linge sale lors d�un point de presse en �voquant, entre autres, la p�che � la dynamite, l�utilisation de filets non conformes, la vente informelle de poisson, parfois en pleine mer, et le circuit commercial d�tenu par des maquignons qui imposent leur loi, leurs prix autour des march�s � la cri�e dans les ports. R�sultat, connu et d�cri� depuis des ann�es, dans tout le Maghreb c�est l�Alg�rie qui bat les records de sp�culation sur les prix du poisson, privant les citoyens de leur ratio annuel de poisson, et de la baisse de la production halieutique dans le m�me temps. L�annonce faite r�cemment de la cr�ation d�une police de la mer changera-t-elle la donne ? A voir �