Le respect strict de la période du repos biologique pour la préservation de la ressource halieutique est «un principe inaliénable» qui «n'accepte aucune exception», puisqu'il «relève de l'application de la loi», ont convenu hier les participants à la journée d'information et de sensibilisation animée sur ce même thème à l'Institut technologique de la Pêche marine et de l'Aquaculture. Ce principe est garanti par la loi n°1-11 du 3 juillet 2001 relative à la Pêche et à l'Aquaculture, à travers son article 89 qui prévoit des sanctions qui peuvent aller jusqu'à une année de prison ferme et/ou 1 million de dinars d'amende. Cette journée à laquelle ont pris part des professionnels de la Pêche des ports d'Oran et d'Arzew, mais aussi des représentants d'associations du secteur et des étudiants, a été organisée par la chambre de la Pêche de la wilaya. A l'ordre du jour deux communications portant sur «l'importance du repos biologique dans le processus de renouvellement de la ressource halieutique» et «le rôle du service national des gardes-côtes, dans la protection de la ressource halieutique». A noter que cette période d'interdiction de pêcher dans une zone de trois milles marins, à partir du rivage est en vigueur du 1er mai au 31 août de chaque année, de jour comme de nuit. Elle répond avant tout à un souci de préservation des produits de la mer, sachant qu'au cours de cette même période le poisson se rapproche du rivage pour se reproduire d'où l'intérêt de respecter le repos biologique du poisson, faute de quoi la pérennité même de certaines espèces sera menacée. Cette période de repos a pour objectif d'assurer la maturité des différentes espèces de poisson pour une meilleure reproduction. La direction de la Pêche et des Ressources halieutiques enregistre annuellement des infractions liées au non-respect de la période de repos biologique, la pêche dans des zones interdites et le non-respect de la taille marchande des poissons. Dans ce cadre, le service des gardes-côtes de la wilaya d'Oran a établi, durant cette même année 2011, pas moins de 30 procès-verbaux dont 08 pour infraction liée à la pêche dans une zone interdite et 1 PV pour infraction liée au non respect de la taille marchande des poissons. De leur côté, les professionnels de la pêche de la wilaya ont mis l'accent sur la nécessité de prévoir un dispositif de soutien à la corporation qui prévoit de compenser le manque à gagner induit par cette période d'arrêt d'activité. L'idée de créer un Fonds de compensation dans lequel participe l'Etat mais aussi les professionnels à travers des cotisations a été ainsi proposée en attendant sa soumission aux autorités concernées.