La loi �lectorale � travers les diff�rents codes �lectoraux et la surveillance des �lections �taient hier au centre d�un d�bat organis� au si�ge de l�Assembl�e nationale. Les participants, issus des diff�rentes formations politiques si�geant � l�Assembl�e nationale, ont trait� de cette question � travers des propositions et autres suggestions. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les scrutins majoritaires, proportionnels et mixtes ont �t� mis en relief. Ainsi, les scrutins majoritaires constituent le mode le plus ancien de d�signation des �lus. Il s�agit d�attribuer un (scrutin uninominal) ou plusieurs (scrutin plurinominal) si�ges � celui ou ceux qui ont obtenu le plus de voix. Dans le scrutin uninominal � un tour (ex : en Grande-Bretagne), celui qui obtient le plus de voix emporte le si�ge. Cela a l�avantage de la simplicit�. Au plan global, il r�sulte souvent pour le parti arriv� en deuxi�me position une sous-repr�sentation par rapport � son total de voix. Quant aux autres partis, ils n�obtiennent presque aucun �lu. Dans le scrutin uninominal � deux tours (ex : en France), la r�ussite au premier tour est conditionn�e par l�obtention d�une majorit� des voix, avec parfois l�obligation de r�unir un nombre minimal d��lecteurs inscrits. Faute d�avoir atteint ce seuil, un second tour est organis�. Les participants ont �galement d�battu des scrutins de liste � un ou deux tours. Il s�agit d�attribuer � la liste arriv�e en t�te tous les si�ges (d�signation des grands �lecteurs pour la pr�sidentielle am�ricaine). L�amplification de la victoire est alors tr�s forte, m�me si des injustices peuvent exister (majorit� des si�ges mais minorit� des voix). Les d�bats autour des modes de scrutin s�expliquent souvent par la difficult� de concilier plusieurs buts et par des contingences politiques. Pour ceux qui soutiennent l�option de la proportionnelle ou commun�ment appel�s les proportionnalistes, un syst�me �lectoral doit donner une image fid�le de la situation politique et du corps �lectoral ; pour les majoritaires, il vise � d�signer une majorit� d��lus capable de gouverner. Les scrutins proportionnels conduisent souvent � un dysfonctionnement du syst�me politique ; ils favorisent le multipartisme et donnent un r�le important aux petits partis charni�res, souvent partenaires indispensables des majorit�s (cas de la IVe R�publique en France ou de l�Italie). Le scrutin majoritaire � un tour favorise, lui, les alternances, mais entre seulement deux partis (au Royaume-Uni par exemple). Le scrutin majoritaire � deux tours, celui de la Ve R�publique, a la souplesse de l�alternance et incite plus de partis � conclure des alliances pour le second tour. Les scrutins proportionnels rendent difficile l��mergence d�une majorit� stable et coh�rente, faisant primer une logique de coop�ration des partis (les partis se partagent le pouvoir comme les si�ges). A l�inverse, les scrutins majoritaires conduisent le plus souvent � l�apparition de majorit�s stables, fond�es sur un affrontement avec l�opposition (la coalition qui l�emporte gouverne seule) et au prix d�une injustice dans la repr�sentation.