Alors que le premier responsable de l�instance f�d�rale annon�ait vendredi sur les ondes de la Cha�ne III que l�appel � candidatures lanc� (?) par la f�d�ration a d�j� port� ses premiers fruits dans la mesure o�, r�v�le-t-il, �pour la seule journ�e d'aujourd'hui (vendredi, ndlr), nous avons re�u quatre ou cinq propositions�, le site de la FAF annon�ait, hier, le lancement de l�appel � candidature. �La F�d�ration alg�rienne de football lance un appel � candidatures pour le recrutement d�un staff technique pour son �quipe nationale A. Les dossiers de candidature des postulants comprenant CV, r�f�rences et conditions doivent �tres adress�s � l�adresse de la F�d�ration alg�rienne de football : chemin Ahmed-Ouaked, BP 39, Dely Ibrahim, Alger, ou par email : [email protected] avant le 30 juin 2011�. Qui croire ? Le pr�sident de la FAF ou le site officiel de la F�d�ration alg�rienne de football ? S�il est prouv� que la communication n�est pas le fort de la FAF, il faut, toutefois, faire remarquer que le recrutement d�un staff technique pour l�EN A dirig� par une �grosse pointure� est devenu une urgence. Et dans l�urgence, puisque la FAF a dans son communiqu� d�hier fix� la date du 30 juin comme d�lai de rigueur pour la r�ception des candidatures, il est fort � craindre que l�on n�opte pas pour le meilleur profil, en tout cas pour celui qui conviendrait le mieux � notre s�lection nationale. Le pr�sident de la FAF ne semble pas, � saisir ses mots, peser les cons�quences d�un tel empressement. �Maintenant, il faut vite se rattraper. Il faut entamer un nouveau cycle, en coupant avec le pass�. Ce nouveau cycle veut dire nouvelles m�thodes de travail, nouveau staff et peut-�tre de nouvelles ressources humaines�, d�clarait-il. Agir vite, pas dans la pr�cipitation Cette histoire nous rappelle �trangement un certain �appel � candidatures� lanc� par la f�d�ration portant sur le recrutement d�un DTN. A l��poque, le pr�sident de la f�d�ration, Mohamed Raouraoua, avait d�clar� qu�environ trois cents dossiers de candidatures sont parvenus � la FAF, laquelle structure allait les �tudier et choisir �le meilleur� suivant des crit�res rigoureux de comp�tences, d�exp�rience et de palmar�s. Avec les r�sultats que l�on conna�t tous, � savoir que la f�d�ration a fonctionn� trois ans durant sans un v�ritable directeur technique national, mission finalement confi�e � un local (Boualem Laroum) charg� auparavant de mener une expertise sur la formation des entra�neurs. Ce sont, donc, les m�mes exigences contenues dans le nouvel appel � candidatures, d�di� au statut du s�lectionneur national, publi� dans le communiqu� de la FAF d�hier. Plus terre � terre, Raouraoua donnait un aper�u de ce qui devait (pouvait) �tre le profil du prochain s�lectionneur des Verts. �Nous voulons offrir � notre �quipe nationale un staff technique de tr�s haut niveau, dirig� par un vrai coach, capable de prendre ce puzzle (joueurs), le monter, afin d'en faire une machine � gagner�, avait-il soulign� dans son intervention radiophonique. Le futur s�lectionneur, qui devrait prendre ses fonctions le 10 ao�t prochain, date Fifa, qui sera probablement ponctu�e par une confrontation amicale contre la Tunisie, probablement en Italie (pour faire plaisir aux joueurs �migr�s et bien entendu le prochain s�lectionneur �tranger), doit satisfaire � des r�f�rences li�es � son �gros palmar�s et poss�der les capacit�s d�offrir � notre �quipe nationale une pr�paration optimale et de qualit�. Des �noms� et des �non� Mohamed Raouraoua, qui pense que �la r�alit� du football en Afrique a chang�, en t�moignent les parcours chaotiques de certaines grosses cylindr�es africaines, � l�instar de l�Egypte, du Cameroun ou du Nigeria, malmen�es durant ces �liminatoires de la CAN-2012 par des s�lections sans pass� marquant dans les comp�titions continentales, � l�image du Botswana, du Niger, de la Sierra Leone, ou encore de la Centrafrique, dresse un cruel constat qui, malheureusement, ne date pas d�aujourd�hui. �Il y a un nivellement du football africain qui se fait�, a-t-il confi�, oubliant de conc�der cette v�rit� � l�histoire. L��volution (r�volution) a commenc� bien plus t�t que le tournoi qualificatif � la CAN-2012. Les coups d��clat du Malawi lors de la phase finale d�Angola-2010 annon�aient l�arriv�e, parmi le giron des grands, d�outsiders s�rieux � m�me de faire tomber bien de mythes. Fautil, par ailleurs, occulter la �grosse performance� de l�EN alg�rienne (incapable d�assister � deux CAN de suite, 2006 et 2008) contre l�Egypte, lors des �liminatoires de la CAN-Mondial 2010, ou encore son exploit, � Cabinda, devant la C�te d�Ivoire ? Raouraoua, qui semble plut�t branch� sur des dossiers �plus importants� au sein des instances r�gionale, continentale et internationale, doit savoir que le football n�est pas une science exacte et que la r�alit� du jour est d�mentie par une nouvelle, plus dure, le lendemain. Confier l�examen d��ventuelles candidatures � des personnalit�s sportives nationales (c�est � ce titre que Mecherara, Fergani, Tasfaout et Ali Attoui ont �t� choisis comme membres du BF), c�est faire preuve d�indigence en termes de visibilit� et de perspectives pour repositionner l�EN dans le concert international et acc�l�rer la relance du football national.