Les salaires des r�sidents en gr�ve ont �t� gel�s. Les menaces du ministre de la Sant� ont �t� mises � ex�cution par certains directeurs de CHU. Le Collectif des m�decins r�sidents prend acte et avertit que le gel des salaires s�apparente � une rupture de contrat qui n�est pas sans cons�quence. Une rencontre nationale s�est tenue hier pour d�cider des suites � donner au mouvement. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les premi�res sanctions sont tomb�es. Dans certains �tablissements de sant�, les m�decins r�sidents n�ont toujours pas per�u leurs salaires. Une situation loin de d�mobiliser les membres du Collectif autonome des m�decins r�sidents (Camra). Le Dr Sahnoun, d�l�gu� du Collectif, est formel : la suspension des salaires est une rupture de contrat unilat�rale qui risque d�avoir des cons�quences. Les m�decins ainsi sanctionn�s ne comptent pas se laisser faire. Ils envisagent d�arr�ter les gardes. Une proposition qui a �t� discut�e au cours de la r�union nationale des r�sidents qui s�est tenue hier � Constantine. Une r�union qui a dur� toute la journ�e d�hier. Les r�sidents venus des diff�rentes wilayas y ont fait le point sur le mouvement de gr�ve qui dure depuis le 28 mars dernier. Les suites � donner � ce d�brayage in�dit seront connues aujourd�hui. Le Dr Yell�s, �galement d�l�gu� du Camra, expliquait hier que le mouvement ne pouvait cependant s�arr�ter sans qu�aucune revendication soit satisfaite. Ni le statut ni le r�gime indemnitaire n�ont �t� pour le moment publi�s au Journal officiel. Les r�sidents ont droit � des s�ries de promesses qui, pour le moment, ne se sont pas concr�tis�es. La question du service civil est toujours en suspens. Les d�clarations du ministre de la Sant� se suivent et se ressemblent : il clame depuis des semaines que le dossier ne faisait pas partie de ses pr�rogatives. Le Premier ministre interpell� � ce sujet a tenu un discours moralisateur. �Ils veulent nous caricaturer�, pr�cise le Dr Yell�s qui r�agit vivement aux propos d�Ouyahia qu�il suspecte de vouloir diaboliser les r�sidents en donnant des le�ons de patriotisme. Les m�decins r�sidents, qui avaient r�ussi � forcer l�incroyable arsenal r�pressif d�ploy� lors de la marche du 1er juin, avaient entrevu un soup�on d�espoir de voir la probl�matique du service civil r�solue. Ils avaient en effet �t� re�us par le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale (APN). Ziari, qui s��tait montr� sensible aux explications des r�sidents, avait ouvert une piste de r�flexion sur l�instauration d�un moratoire sur le service civil. Il proposait en parall�le un audit de ce dispositif. Il vient d��tre d�savou� par Ouyahia � qui l�id�e du moratoire ne semble pas convenir. C�est dire la cacophonie qui a entour� la gestion de ce dossier. L�installation d�une commission dite des sages avait tourn� court au regard du parti-pris de ses membres. Depuis, le minist�re de la Sant� semble ne plus vouloir �uvrer pour une sortie de crise. Ould Abb�s tente m�me de faire comme ci le mouvement de gr�ve ne paralysait pas les h�pitaux. Interpell� � ce sujet, il a tout simplement r�pondu : �Gr�ve ? Mais de quelle gr�ve parlez-vous ?� Une r�ponse qui en dit long sur l�absence de volont� manifeste de trouver une sortie de crise.