L�Instance de consultations sur les r�formes politiques a cl�tur�, mardi dans l�apr�s-midi, sa s�rie d�audiences de mani�re plut�t inattendue, alors que cela devait intervenir � la fin du mois de juin en cours. Bouteflika a-t-il pr�f�r� mettre fin aux consultations avant terme ? Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Boycott�es par les partis de l�opposition d�mocratique comme le RCD, ces consultations ont �t�, en outre, boud�es par certains des symboles m�mes du syst�me que sont les anciens pr�sidents de la R�publique. L�un d�entre eux, Ali Kafi en l�occurrence, ira plus loin encore en se distinguant par une surprenante d�claration publique au vitriol contre le� syst�me ! M�me s�ils n�ont pas imit� Kafi jusqu�au bout, Liamine Zeroual et Chadli Bendjedid n�en ont pas moins envoy� des �signaux� via plusieurs canaux plaidant la piste du boycott. Un cas de figure d�sastreux pour l�image de Bouteflika, qui aurait pu se retrouver en t�te-�t�te avec le seul Ahmed Ben Bella, lui qui voulait recevoir personnellement ses pr�d�cesseurs. Aux anciens chefs d�Etat, s�ajoutent de nombreux anciens chefs de gouvernement qui ont d�clin�, chacun � sa mani�re, l�invitation de la commission Bensalah. La plus pr�visible �tant celle de Ali Benflis, bien s�r. L�ancien chef du gouvernement et patron du FLN et excandidat � la pr�sidentielle de 2004 d�clinera, comme Mouloud Hamrouche, sans rendre publique une quelconque d�claration. Contrairement � Mokdad Sifi ou Ahmed Benbitour qui se sont longuement expliqu�s sur leurs refus respectifs de se rendre � El Mouradia. Cela, tandis que Sid Ahmed Ghozali, lui, s�y est rendu mais pour dire ses quatre v�rit�s qu�il chargera Bensalah de �transmettre � qui de droit�. Seul Sma�l Hamdani a accept� finalement l�invitation et se rendra chez la commission avec des propositions. Autre d�cision surprenante de la commission Bensalah est celle consistant � ne pas juger utile d�inviter les anciens pr�sidents de l�Assembl�e. Ni Karim Youn�s, qui a pr�sid� l�APN de 2002 � 2004, ni Amar Sa�dani, que Bouteflika avait pourtant impos� � la t�te de la m�me Assembl�e � l�issue d�un putsch parlementaire digne d�une R�publique banani�re, en 2004, n�ont �t� convi�s par la commission. Il faut dire que des crit�res subjectifs ont certainement guid� Bouteflika dans le choix de ses invit�s. Un historique comme Youcef El Khatib, le commandant Azzedine par exemple, n�y figure pas. Deux figures embl�matiques de la Wilaya IV historique que Bouteflika n�a jamais particuli�rement port�es dans son c�ur. Idem pour une personnalit� comme Boualem Benhamouda, l�ancien secr�taire g�n�ral du FLN mais pour qui Bouteflika garde une rancune jamais att�nu�e, depuis la fameuse histoire de la Cour des comptes du d�but des ann�es 1980. C�est sans doute cette m�me logique qui a consist� � inviter Mehri mais pas Benhamouda, qui aura conduit Bouteflika � faire convier un seul ancien haut responsable de l�arm�e, Khaled Nezzar en l�occurrence. Et encore que Nezzar ne l�a �t� qu�en sa qualit� d�ancien ministre de la D�fense nationale et membre du HCE (Haut Comit� d�Etat). L�on pourra �galement citer � loisir des dizaines d�autres personnalit�s nationales qui avaient eu � exercer les plus hautes fonctions �tatiques (tel est le crit�re fix� par la commission Bensalah pour le choix de ses invit�s) mais qui ont �t� �oubli�es�. Sans raison apparente�