Ayant pr�valu ces derniers temps au niveau de l�entreprise de l�Etusa (Etablissement de transport urbain et suburbain d�Alger), la crise larv�e a pris une autre dimension, hier matin, avec un d�but de sit-in d�une partie des travailleurs de cette entreprise. Arriv� � l�entr�e de la direction g�n�rale, un groupe de travailleurs nous interpelle pour donner chacun sa version ou ses dol�ances. Mais pour une meilleure recherche de la v�rit�, c�est au syndicaliste et membre du conseil de participation Belakhdar Yacine que nous nous adressons avant d�interpeller la direction. Pour notre interlocuteur, la non-application de la loi 90/14 relative � l�activit� syndicaliste est � l�origine de ce conflit. Aussi, il nous informe qu�un appel formel, sign� par 594 travailleurs de l�Etusa, a �t� lanc� � Sidi Sa�d et Krim Yacine, respectivement patrons de l�UGTA et de l�Etusa, pour l�application du r�glement int�rieur de l�UGTA et son statut ainsi que son r�glement int�rieur, relatif aux cadres ayant pouvoir de sanctions, d�non�ant par l� m�me l�ing�rence des cadres de cette entreprise dans l�activit� syndicale. Parmi les points d�achoppement entre le collectif des travailleurs et la direction, le non-renouvellement des sections syndicales apr�s leur fin de mandat le 30 juin 2009. Il faut rappeler qu�� la cr�ation de l�Etusa, rempla�ant la d�funte RSTA, des d�p�ts ont pris la rel�ve des unit�s ayant chacune une section syndicale active. La gen�se sur certaines p�rip�ties de l�activit� syndicale au sein de leur entit� �conomique faite, M. Belakhdar signale qu�� la fin du mandat de la section syndicale, ses membres se sont pr�sent�s, toujours en tant que syndicalistes, pour cr�er le conseil de participation, 20 ans apr�s la promulgation de cette loi sp�cifique. Ce que reproche ce repr�sentant des travailleurs � ces cinq membres du CP est leurs qualit�s de cadres de l�Etusa, Aussi, il les consid�re comme �juges et parties�. Pour synth�tiser leur protestation, notre syndicaliste demande au patron de l�Etusa deux points ayant trait � l�application de cette loi ainsi que la dissolution du conseil de participation, conform�ment � la loi 90-11 relative aux relations de travail. Voulant conna�tre un autre son de cloche, celui du directeur, le refus net de ce dernier nous a laiss� sur notre faim. Malgr� notre insistance, il nous fit savoir qu�il est en r�union avec ses collaborateurs. Or, en scrutant � travers le portail, quelle fut notre surprise de le voir en discussion informelle dans la cour de l��tablissement. En quittant les lieux, des travailleurs, d�pit�s par l�attitude de leur patron, promettent d�autres formes de protestation si la crise perdure. Affaire � suivre.