Le mouvement de grève déclaré illimité et entamé avant-hier par les travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) a été suspendu hier après-midi après l'intervention de la Centrale syndicale qui s'est engagée à prendre en charge auprès des autorités concernées les revendications posées par le syndicat d'entreprise. C'est le premier responsable de la Fédération des transports de l'UGTA, M. Abdelaziz Hamichi, qui nous a confirmé hier l'accord auquel sont arrivés la Centrale syndicale et le Conseil syndical de l'Etusa relatif à la reprise du travail. Dans une lettre adressée hier au secrétaire général du conseil syndical de l'Etusa, le patron de la Centrale syndicale lui a demandé d'appeler les travailleurs à reprendre leur activité “dans l'intérêt des travailleurs”. M. Sidi-Saïd a, en effet, considéré que “compte tenu de l'importance de l'Etusa dans la vie publique et du degré de maturité de son collectif et vu la disponibilité des pouvoirs publics pour le traitement des préoccupations soulevées par la centrale”, le dialogue et la concertation constituent “l'élément fondamental pour la solution des problèmes”. “La Fédération des transports nous a promis de prendre en charge nos problèmes et les régler avec le ministère de tutelle”, a affirmé le premier responsable du syndicat de l'Etusa, M. Bouteba, qui rappelle que l'entreprise revendique, notamment, l'octroi complet de la subvention de l'Etat de l'année 2008, outre la révision des salaires des travailleurs et des conditions de gestion de l'entreprise. Interrogé à propos de ce mouvement de grève, M. Hamichi nous a précisé hier que l'origine de ce conflit réside dans un problème de trésorerie dans lequel se débat l'entreprise et qui a provoqué un retard dans le paiement des salaires des travailleurs. L'entreprise comptait apparemment sur la subvention de service public que l'Etat devait lui payer pour faire face aux charges, mais un retard dans le versement de cette subvention a induit des difficultés dans la trésorerie de l'entreprise. Celle-ci a dû différer le virement des salaires des travailleurs, ce qui, à son tour, a provoqué l'ire de ces derniers. L'intervention de la centrale a donc permis de détendre quelque peu l'atmosphère au sein de l'entreprise en attendant un règlement définitif du problème. H. S.