Le pr�sident directeur-g�n�ral de la Sonatrach a annonc� la cr�ation d�une inspection g�n�rale ind�pendante qui sera charg�e de contr�ler la gestion de l�entreprise. Noureddine Cherouati, qui a rencontr�, hier, des repr�sentants de la presse, s�est montr� confiant quant aux potentialit�s �nerg�tiques de l�Alg�rie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La Sonatrach veut se d�faire d�finitivement de l�image d�entreprise min�e par la corruption dont elle a h�rit� ces derni�res ann�es. Son Pdg a annonc�, hier, la cr�ation d�une inspection g�n�rale ind�pendante. �Nous allons installer une inspection g�n�rale qui sera charg�e de contr�ler la gestion de la compagnie. Cette structure sera totalement ind�pendante. L�inspection g�n�rale, dont les membres seront des cadres issus de la Sonatrach, jouera �galement le r�le d�arbitre�, a indiqu� Nourredine Cherouati lors d�une rencontre avec la presse au si�ge de la compagnie nationale. Selon lui, les m�canismes mis en �uvre depuis son arriv�e � la t�te de la compagnie ont permis d�assurer les objectifs essentiels en mati�re de gestion : �Prot�ger les gestionnaires, obtenir les meilleurs prix et assurer la transparence des op�rations.� Cherouati a cit� en exemple les directives R 16 et R 17 relatives aux transactions commerciales qui ont remplac� la tr�s d�cri�e R 15 impos�e par son pr�d�cesseur. �Le principal avantage de la R 16 est de prot�ger le gestionnaire � travers le passage par une commission des march�s. Mais voil�, nous nous sommes rendu compte que ce m�canisme �tait tr�s lourd, car m�me les membres de la commission avaient tendance � �tre r�ticents. Nous avons donc d�cid� de corriger certaines d�faillances dans le cadre de la R 17. Aujourd�hui, le mode de passation de march� est mieux ma�tris�.� Externalisation Noureddine Cherouati a expliqu� qu�une des mesures introduites dans la R 17 consistait � permettre � la Sonatrach de passer des march�s de gr� � gr� avec les autres filiales du groupe. �Nous avons consult� au pr�alable les autorit�s qui nous ont r�pondu que cela entrait parfaitement dans le cadre de la politique de la pr�f�rence nationale.� Un des d�fis auquel est confront� la Sonatrach consiste � g�rer au mieux le processus d�externalisation de certaines activit�s. �Voil� pr�s de vingt ans que la Sonatrach applique une politique d�externalisation de ses activit�s annexes. Mais � terme, cela pourrait repr�senter un danger r�el car en externalisant tout, nous finirons par nous mettre � la merci des autres. La compagnie doit donc garder un maximum de libert�. Avant de sous-traiter une activit�, il faut tout ma�triser. C�est dans cet esprit qu�il a �t� d�cid� de cr�er des laboratoires d�exp�riences qui seront charg�s, au pr�alable, de mener des �tudes.� Potentiels Interrog� sur les potentiels �nerg�tiques de l�Alg�rie, Cherouati s�est montr� particuli�rement optimiste. Il a rejet� en bloc la th�orie selon laquelle les r�serves nationales d�hydrocarbures seront totalement �puis�es dans deux ou trois d�cennies. �Il y a encore beaucoup de p�trole et de gaz � d�couvrir en Alg�rie. Jusqu�� pr�sent, l�essentiel des d�couvertes est concentr� au sud-est du pays. Nous savons que notre potentiel int�resse beaucoup de monde. Des �tudes ont d�montr� que l�Alg�rie est class�e parmi les premiers pays en termes de r�serves d�hydrocarbures.� En termes de recherche d�hydrocarbures, Cherouati fait sienne cette citation : �C�est l�intelligence humaine qui permet de d�couvrir le p�trole.� Sonatrach devrait �galement se lancer dans l�exploitation de gaz de schiste. Un d�bouch� qui s�annonce prometteur car, en plus de l��nergie produite, il permettra de cr�er de nombreux emplois. Une �tude compl�te sur le d�veloppement de gaz de schiste devrait �tre pr�sent�e aux autorit�s avant la fin de l�ann�e. Conflits Dans le registre des conflits, le patron de la Sonatrach est revenu sur l�accord sign� r�cemment avec Gaz Natural. Un accord qu�il a qualifi� de �satisfaisant� puisqu�il permet � la compagnie nationale de prendre 3,8 % du capital de la compagnie espagnole en plus de certains avantages financiers. Toutefois, Cherouati a laiss� entendre que la Sonatrach n�aurait pas eu de r�el pouvoir si elle avait exig� des parts plus importantes pour si�ger au conseil d�administration de Gaz Natural. �Les principaux actionnaires sont Caixa et Repsol. Nous ne pouvions pas �tre majoritaires.� Interrog� sur le conflit qui oppose Sonatrach � Anadarko, Cherouati s�est refus� � tout commentaire. �L�arbitrage est en cours.� Autre question sur le m�me sujet : �Cette affaire aurait-elle �clat� si la Sonatrach n�avait pas vendu les actions qu�elle d�tenait dans Anadarko ?� R�ponse : �Je n�ai pas de machine � remonter le temps.� Sur un autre plan, le pr�sident directeur-g�n�ral de la Sonatrach a ni� l�existence d�un d�saccord avec le ministre de l�Energie et des Mines. �Tout se passe tr�s bien avec le ministre. Tout le reste, n�est que rumeur.�