La situation de l�assurance de personnes devrait s�am�liorer d�ici quelques semaines, dans la mesure o� des filiales sp�cialis�es sont en voie d��tre op�rationnelles. Mais des incertitudes et des contraintes demeurent, cependant. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Jeudi dernier, le pr�sident de l�Union des soci�t�s d�assurance et de r�assurance (UAR), Amara Latrous, et le secr�taire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdallah, ont anim� une conf�rence de presse pour apporter des �pr�cisions� concernant la situation actuelle de l�assurance des personnes. Selon les repr�sentants de la communaut� assurantielle, la s�paration l�gale des assurances de personnes (vie) et des assurances de dommages aux biens, impos�e par la loi 06-04 du 20 f�vrier 2006 relative aux assurances, est effective depuis le 1er juillet 2011. Trois nouvelles compagnies autoris�es Ainsi, les compagnies qui n�ont pas cr�� des filiales d�di�es � l�assurance- vie � cette date ne peuvent plus commercialiser des produits d�assurances de personnes dont l�assurance-voyage. N�anmoins, trois nouvelles compagnies (la soci�t� d�assurance de pr�voyance et sant�, SAPS, la soci�t� Caarama Assurance et Taamine Life Alg�rie TALA), filiales des soci�t�s publiques SAA, CAAR et CAAT et r�cemment agr��es, sont autoris�es � commercialiser ces produits. En attendant de constituer leurs r�seaux propres, ces nouvelles compagnies peuvent utiliser les 500 agences directes de leur maison m�re mais seulement jusqu�en d�cembre 2012. De m�me, ces nouvelles compagnies peuvent recourir aux interm�diaires priv�s, contre cependant un paiement d�une caution de 500 000 dinars dont l�all�gement est n�anmoins souhait�. Le secteur priv� concern� Limit�es d�sormais � l�assurance dommage, les autres compagnies ne sont autoris�es qu�� g�rer l�actuel portefeuille d�assurance-vie jusqu�� expiration des contrats ou � le c�der. De m�me, les interm�diaires priv�s qui n�ont pas conclu des conventions d�agr�ment avalis�es par la commission de supervision des assurances aupr�s du minist�re des Finances ne peuvent prester ce type d�assurances. Les compagnies priv�es sont dans ce cas, hormis le cas sp�cifique de Cardif El Djaza�r (filiale de BNP Paribas). Et cela m�me si la filiale de la Compagnie internationale d�assurance et de r�assurance (CIAR), Macir vie, d�j� lanc�e. Devant b�n�ficier d�un r�seau de 200 agences, Macir vie attend d�obtenir l�aval de la commission de supervision des assurances pour la convention de distribution. C�est le cas �galement de Trust Life, filiale de Trust Alg�rie. Le march� est �en train de bouger� Certes, le pr�sident de l�UAR reconna�t que les assureurs n�ont pas �t� tous au rendez-vous, au jour fix� pour la s�paration (1er juillet 2011). Voire que la communaut� a �dormi sur ses lauriers �, dira-t-il. �Il y a (toutefois) des compagnies en train de monter leurs filiales (ou) attendent l�agr�ment de distribution�, affirme Amara Latrous selon lequel �le march� est en train de bouger�, conform�ment aux souhaits des pouvoirs publics. Voire, la situation devrait s�am�liorer d�ici quelques semaines, � la satisfaction des citoyens concern�s, laissent-ils entendre. La situation reste cependant incertaine Pour autant, le d�veloppement du segment assurances de personnes, parent pauvre du march� dont il ne repr�sente actuellement que 10%, reste incertain. Ce segment pourrait peser potentiellement 4 � 5 milliards de dollars par an, selon le P-dg de la compagnie priv�e alg�rienne des assurances 2A, Tahar Bala, si les conditions de son d�veloppement �taient r�unies. Ce qui n�est pas �vident en ce sens que l�exigence d�un capital minimum de 1 milliard de dinars pour la cr�ation d�une soci�t� d�assurance de personnes reste contraignante, encourageant les assureurs notamment priv�s � ne pas �tre au rendez-vous, � davantage de �passivit�. Comme se pose la contrainte du respect de l�obligation du 51/49 pour les projets de partenariat. Et d�autant que le d�veloppement de l��pargne publique, de la capitalisation et moins de d�pendance � l�Etat g�n�reux, escompt�s par les pouvoirs publics, risquent cependant de n��tre que des v�ux pieux. C. B. LE SECTEUR ASSURANTIEL EN BAISSE AU 1er TRIMESTRE 2011 Les retards du programme quinquennal en cause Le secteur des assurances a r�alis�, durant le premier trimestre 2011, un chiffre d�affaires direct de 24,1 milliards de dinars, en baisse de 2,1% par rapport � la m�me p�riode de 2010. Ainsi, les assurances de dommages aux biens et de responsabilit� qui repr�sentent 91% du march� r�gressent de 2,5%. A contrario, les assurances de personnes �voluent de 3% par rapport au 1er trimestre. Par branches, ce sont les assurances IARD (incendie, accidents et risques divers) et transports qui enregistrent de fortes baisses (-13,7% et -27,4% respectivement). Selon le secr�taire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdallah, cette r�gression s�explique par le report ou l�annulation d�un certain nombre de grands contrats. En d�autres termes, les projets li�s au programme quinquennal de d�veloppement infrastructurel et d��quipements publics accusent des retards qui se r�percutent sur le niveau de couverture assurantielle. Et dans la mesure o� �les risques qui �taient assur�s ne sont plus encore assurables�, dira le pr�sident de l�Union des soci�t�s d�assurance et de r�assurances (UAR), Amara Latrous. Toutefois, l�on escompte une am�lioration de la production durant le second trimestre 2011. C. B. AVEC UN CAPITAL DE 600 MILLIONS DE DINARS La CNMA cr�e sa filiale d�assurance de personnes La Caisse nationale de mutualit� agricole (CNMA) cr�e sa filiale d�assurance de personnes le Mutualiste. Selon les r�solutions de l�assembl�e g�n�rale constitutive, tenue le 28 juin 2006, la nouvelle soci�t� est dot�e d�un capital de 600 millions de dinars et devrait compter 142 000 soci�t�s adh�rentes. Cette soci�t� est bas�e au 47, rue Larbi Ben M�hidi et son conseil d�administration et directeur g�n�ral ont �t� d�sign�s lors de la m�me AG.