Le collectif des dix travailleurs des ateliers de menuiserie et ferronnerie de l�ENPI (ex-EPLF) de Tizi Ouzou, licenci�s arbitrairement par leur direction, suite � la fermeture de leur unit� de production (voir notre �dition du 21 avril 2011), ont entam�, depuis dimanche, une gr�ve de la faim illimit�e. L�on se rappelle de l�affaire des d�sormais ex-travailleurs de la filiale de l�Entreprise nationale de promotion immobili�re de Tizi-Ouzou, et ce, pour avoir revendiqu� leurs droits l�gitimes, ils se sont attir� les foudres de leur hi�rarchie. L�histoire remonte � l�ann�e 2008 quand ces travailleurs avaient tir� la sonnette d�alarme quant � leurs conditions de travail d�plorables. Plafonds en amiante, mauvaise a�ration de l�atelier de soudure, indisponibilit� de masques contre la poussi�re, manque de gants de protection �taient, � cette �poque, leurs principales revendications. Le proc�s-verbal d�un ma�tre-assistant en m�decine de travail confirme leur requ�te. Comme la direction de l�ex- EPLF saisie � maintes reprises par les protestataires s�est mur�e dans le silence, d�autres r�clamations socioprofessionnelles sont venues, entre-temps, se greffer aux revendications initiales. Devant le mutisme de leurs responsables hi�rarchiques, les travailleurs des ateliers de menuiserie et ferronnerie de l�ENPI ont adress� un courrier aux plus hautes autorit�s du pays. Ils �crivent, dans un premier temps, au Premier ministre, puis au pr�sident de la R�publique, mais aussi au directeur g�n�ral de l�entreprise. Ne voyant rien venir, les contestataires saisissent l�Inspection du travail tout en engageant un avocat et un huissier de justice. Le constat de ce dernier est aussi alarmant que celui du ma�tre-assistant de la m�decine du travail. Il confirme le bien-fond� des r�clamations de ces travailleurs. Comme pour se venger du �comportement� de ces rebelles, la direction, � la mi-avril de l�ann�e en cours, n�a rien trouv� de mieux que de fermer lesdits ateliers et onze travailleurs se sont retrouv�s, du jour au lendemain, � la rue. Pire encore, le licenciement s�est fait d�une mani�re ill�gale. L�ENPI de Tizi Ouzou a fait appel aux services d�une soci�t� priv�e de gardiennage qui a d�p�ch�, �ses vigiles� un week-end, alors que les travailleurs �taient en cong� hebdomadaire, lesquels ont cadenass� les portes des ateliers. A la reprise, ils se sont heurt�s aux employ�s de la soci�t� de gardiennage qui leur ont interdit de franchir l�entr�e principale des ateliers. Depuis, et malgr� la mise en demeure de l�Inspection du travail, la direction continue de faire la sourde oreille. Rest�s sans salaires depuis des mois et ne voyant aucune lueur � l�horizon, les travailleurs licenci�s ont entam�, depuis dimanche une gr�ve de la faim illimit�e. Dans une d�claration remise � notre bureau, les gr�vistes de la faim justifient leur action. �Apr�s avoir �puis� tous les recours qui nous ont �t� possibles, �crivent-ils, il nous est regrettable de constater l�incapacit� de notre administration de rem�dier � cette situation et de voir nos responsables faire la sourde oreille et nos r�clamations demeurer vaines et sans solutions�. Et d�ajouter, �Nous, le collectif des travailleurs, issus de ces ex-ateliers, d�clarons une gr�ve de la faim � partir de dimanche 10/07/2011�.