Le Collectif autonome des m�decins r�sidents alg�riens (Camra) a d�cid�, jeudi, lors d�un vote national, de geler son mouvement de gr�ve entam� le 28 mars dernier. Il fixe aux pouvoirs publics un d�lai jusqu�� la rentr�e sociale prochaine, pour se prononcer sur l�abrogation du service civil. Autrement, les r�sidents reprendront la contestation. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les m�decins r�sidents vont remettre d�s demain leurs blouses blanches. Ils ont d�cid�, jeudi, lors d�un vote national de geler leur mouvement de contestation apr�s 112 jours de d�brayage. Le Camra annonce que les activit�s p�dagogiques et hospitali�res reprendront demain. Le collectif souligne qu�il sursoit � la contestation mais pas � sa plateforme de revendications. �Ce n�est en aucune mani�re une renonciation � nos objectifs. C�est une pause indispensable dans toute activit� syndicale pour �valuer nos acquis, leur donner le temps de se concr�tiser et remobiliser nos troupes de plus belle, en ayant de nouveaux objectifs et une plus grande exp�rience�, pr�cise le Camra dans un communiqu�. Ainsi, outre la r�forme de leur syst�me de formation et la signature du statut particulier du r�sident, la question du service civil, pierre angulaire de leur mouvement de protestation, n�est toujours pas r�solue. Le docteur Yelles, d�l�gu� des m�decins r�sidents, a expliqu� que contrairement � ce qu�a d�clar� le ministre de la Sant�, les r�sidents n�ont pas regagn� le travail individuellement, mais 55% des r�sidents, � travers le territoire national, se sont prononc�s pour le gel de la gr�ve. Cette d�cision, poursuit-il, n�a pas �t� motiv�e par les menaces de la tutelle mais par souci qu�en p�riode de cong� de nombreux m�decins g�n�ralistes et sp�cialistes, les malades risquent de se retrouver dans une situation catastrophique. Le Camra fixe aux pouvoirs publics un d�lai jusqu�� la rentr�e sociale pour se prononcer sur l�abrogation du service civil et son remplacement. Dans le cas contraire, les r�sidents menacent de reprendre la contestation. Ce serait le m�me cas, avertit le collectif, si des sanctions ou des poursuites judiciaires venaient � �tre prononcer � l��gard des protestataires. Au cours de leurs 112 jours de gr�ve, les r�sidents ont tenu plus de 20 sit-in au niveau des h�pitaux, des minist�res de la Sant�, de l�Enseignement sup�rieur, de l�Assembl�e populaire nationale, des sit-in nocturnes au niveau de la pr�sidence ainsi que des marches � Alger, Oran et Tlemcen. Le collectif rappelle que �bien qu�ayant frapp� � toutes les portes des facult�s, syndicats, Cnes, minist�res, Premier minist�re, S�nat, APN ou encore la pr�sidence, nous continuons h�las � affronter un grand mur de silence et d�indiff�rence�.