L�ouverture r�cente de la nouvelle gare routi�re de Bouira, g�r�e par la soci�t� de gestion de la gare routi�re d�Alger, Sogral, a r�v�l� les lacunes d�un secteur en manque d�organisation, ce qui laisse les 1 200 professionnels du transport de Bouira en proie � une convention qui ne vise qu�� d�pouiller de leur argent. En marge de la journ�e de solidarit� avec les transporteurs de Tizi-Ouzou, pr�vue mardi puis annul�e, le repr�sentant de l�Union nationale des transporteurs de Bouira, M. Aziz Boualem, a fait part de ces inqui�tudes quant au devenir des transporteurs de la wilaya d�localis�s depuis le 5 juillet vers la nouvelle gare routi�re. En effet, l�inauguration de cette nouvelle station s�est faite � l�improviste et sans organisation pr�alable ; les transporteurs ont �t� pour l�occasion appel�s par leur direction � investir la nouvelle gare, appel auquel tous ont r�pondu pr�sents pour, disaient-ils, le bien-�tre des voyageurs. Cependant, arriv�s � leur nouveau point de transit, la Sogral informa les transporteurs des conditions auxquelles ils devront dor�navant se soumettre. Sous forme de convention, les conditions de la soci�t� qui g�re la gare routi�re se sont r�v�l�es, selon notre interlocuteur, exag�r�es en termes de cotisations et autres droits de stationnement et d�acc�s. Ainsi, la Sogral demande � ces transporteurs de lui c�der 4% pour les moyens trajets et 9% pour les longs parcours sur chacune de leurs recettes journali�res, ajout�s aux 200 DA quotidiens pour les droits de stationnement ainsi que 200 DA de droits des voyageurs. Des charges que les transporteurs inter-wilayas doivent payer en double vu que chaque gare impose ces tarifs. Une convention qui ruinerait, selon le m�me intervenant, nombre de transporteurs qui peinaient d�j� � gagner leur vie, car ajout�s au 15% d�IRG dus � l�Etat, ces charges suppl�mentaires m�neraient beaucoup d�entre eux � la faillite. Le repr�sentant des transporteurs de Bouira a �galement tenu � d�noncer la sur-taxation du transport pour les citoyens qui se retrouvent � payer 25 DA suppl�mentaires par personne en frais de navette et d�acc�s aux bus, en plus du billet que leur vend la Sogral. Des voyageurs qui paient donc plus pour un service moindre, puisque la gare ne dispose d�aucun point de vente pour les denr�es vitales telles l�eau, et les toilettes demeurent depuis l�ouverture de la station dans un piteux �tat. Le transport urbain n�est pas en reste dans cette anarchie ambiante, puisque depuis l�ouverture de cette gare, la direction des transports a interdit aux petits transporteurs les lignes desservant l�ancienne gare routi�re, des trajets qu�elle aurait r�serv�e � l�entreprise de transport urbain Etub. Une soci�t� qui ne respecte selon notre responsable aucune �thique professionnelle et s�accapare tous les clients des lignes urbaines. Cette direction s�appr�te � donner le coup de gr�ce au secteur en inondant le march� avec pr�s de 5 200 promesses de lignes pour les jeunes � travers les dispositifs de la Cnac et de l�Ansej ; des jeunes qui s�endettent sans garantie de remboursement ou de gain compte tenu de la pr�carit� du m�tier de transporteur � Bouira. C�est pour d�noncer cette arnaque, concoct�e, selon M. Aziz, par le wali et la direction des transports qui n�auraient pas pr�venus des clauses qu�imposait le transfert vers la nouvelle gare, que les transporteurs de Bouira sont entr�s depuis dimanche 17 juillet en n�gociations avec les responsables de la gare pour revoir ces charges � la baisse. N�anmoins, Sogral ne semble pas encline � c�der � ces demandes pourtant l�gitimes de transporteurs qui se sont fix�s un d�lai allant jusqu�� la fin de la semaine en cours pour r�investir l�ancienne gare si aucune concession n�est faite. Un bien mauvais d�but pour cette structure qui a englouti des milliards de dinars et qui est g�r�e par une soci�t� priv�e qui ne veut faire aucune concession pour le bien des professionnels du secteur.