Les transporteurs de la wilaya de Boumerd�s ne d�col�rent pas. En effet, mardi, ils ont compl�tement paralys� les d�placements des populations de la r�gion en observant une journ�e de protestation. Si, comme le dit Ould Amri Brahim, vice-pr�sident de l�UNAT (Union nationale des transporteurs), les transporteurs de Boumerd�s se solidarisent, � travers cette action, avec leurs homologues de Tizi Ouzou, ils avancent, n�anmoins, comme motifs principaux de leur protestation, des probl�mes qu�ils rencontrent dans l�exercice de leur m�tier. En premier lieu, la situation des gares routi�res, plut�t des endroits qui servent de points de collecte de voyageurs des grands centres urbains, devenus des d�potoirs � ordures et des lieux d�ins�curit� surtout pour les usagers. �C�est vraiment honteux ; le chef-lieu de wilaya qui plus, est suppos� une ville touristique, n�a pas de gare routi�re digne de ce nom�, peste le responsable syndical cit� plus haut. Pour la petite histoire, les frondeurs focalisent leur col�re au sujet de la gare routi�re de Oued Tatareg de la ville de Boumerd�s par o� transitent forc�ment plus de 80% des transporteurs de la r�gion. Dans cette affaire, les autorit�s locales s�emm�lent les pinceaux et ont gaspill� des milliards pour rien. En f�vrier 2009, ces autorit�s ont d�cid� de transf�rer l�ancienne gare de Boumerd�s vers un terrain vague am�nag� � raison d�1 milliard 800 millions de centimes. Motif ; la gare routi�re n�cessite des travaux de r�fection. Il y a lieu de rappeler que la station de Oued Tatareg est �galement provisoire puisque la wilaya ambitionne de construire une gare multiservices rail-route. Pour revenir � la station de Oued Tatareg, Ould Amri rappelle : �Il y a eu l�installation du r�seau d�assainissement qui a co�t� 3 millions de dinars puis rien n�a boug�. A ces d�penses, il faut inclure le manque � gagner �tant donn� que plus de 400 transporteurs ne payent plus depuis leur transfert les droits d�entr�e que l�on peut ais�ment �valuer annuellement � 800 millions de centimes venant de cette gare qui r�ellement n�en est pas une.� Ce transfert a caus� aussi la fermeture de 22 commerces r�duisant au ch�mage forc� une centaine de personnes entre g�rants et employ�s. Les transporteurs ne ratent pas l�occasion de rappeler l��tat lamentable dans lequel se trouvent ce que les pouvoirs publics appellent ind�ment gares routi�res notamment celles de Khemis El Khechna, Bordj- Mena�el, Boudouaou, les Issers. Dans la majorit� des villes de Boumerd�s, ce sont les trottoirs, � l�exemple de Th�nia, qui font office de gares routi�res. �Qu�on nous le dise clairement ; est-ce que les pouvoirs publics nous consid�rent-ils comme agents activant dans un secteur qui fait bouger l��conomie ou des simples parasites ?� dit avec col�re notre interlocuteur. Autre �l�ment important dans ce dossier, en effet, par le pass�, pas si lointain, un plan r�gional de transport est vot� chaque ann�e par l�APW. Ce qui obligeait les autorit�s et les services de s�curit� � anticiper sur des probl�mes. L�assembl�e apportait �galement sa contribution. Or, les �lus de l�actuelle mandature en sont � la fin de leur mission �lective et ils n�ont jamais os� demander des comptes. On appelle cela de la complicit� de n�gligence. Et pour cause, le secteur de transport, routier notamment � Boumerd�s, strat�gique pour l�animation de la r�gion, devient de jour en jour un d�sagr�ment aussi bien pour les transporteurs eux-m�mes que pour les usagers.