Les chiffres laissent perplexes : pr�s de 70 000 nouveaux bacheliers (69 314 exactement, presque le tiers) se sont port�s candidats pour les sciences m�dicales. Un effort de la part des �tablissements universitaires est ainsi n�cessaire dans le futur pour promouvoir leurs offres de formation et convaincre les bacheliers des d�bouch�s possibles que permettent telle ou telle sp�cialit�. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - �C�est culturel. Il faut expliquer aux gens et les sensibiliser que d�autres sp�cialit�s sont indispensables pour notre �conomie et offrent des d�bouch�s s�rs aussi�, a d�clar� le ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique lors de la conf�rence de presse tenue hier � l�Ecole sup�rieure d�informatique, sise � Oued Semmar, Alger, justement pour communiquer les r�sultats de l�op�ration d�orientation des nouveaux bacheliers. Seulement 7 411 (un peu plus d�un dixi�me des laur�ats du bac 2011) ont �t� retenus par le syst�me d�orientation dans les trois fili�res des sciences m�dicales, � savoir la m�decine, la pharmacie et la chirurgie dentaire. Manque de places p�dagogiques oblige, ces nouveaux bacheliers ont �t� choisis sur la base d�un classement dont le dernier admis en sciences m�dicales a d�croch� un bac avec mention bien et une moyenne de 15, 45. C�est que non seulement c�est �culturel� mais la concurrence pour des fili�res comme la m�decine (le dernier admis ayant obtenu un 15, 64) et la pharmacie (15,73) et autres formations � recrutement national comme les classes pr�paratoires int�gr�es en informatique (le dernier admis a obtenu un 16,13) devient de plus en plus rude. Et avoir son bac avec mention tr�s bien ne suffit plus pour acc�der � certains p�les d�excellence. En tout cas, se f�licite le ministre, �le mode d�inscription en ligne et le traitement informatique des v�ux a permis d�assurer une place p�dagogique � tous les nouveaux bacheliers ayant exprim� leur v�u et ainsi de satisfaire 94,5 % dans l�un de leurs dix choix de, 82,73 dans l�un de leurs cinq premiers choix et pr�s de la moiti�, 48,33 % dans leur premier choix�. L�orientation se fait, rappelons-le, sur la base du �v�u exprim� par le bachelier, la nature du bac des r�sultats obtenus et des capacit�s d�accueil et d�encadrement des �tablissements�. Il convient �galement de pr�ciser que le nombre total des nouveaux bacheliers est de 240 95 237 953, soit 98,75 %, ont rempli leurs fiches de v�ux. Le reste des bacheliers repr�sente �ceux ayant choisi une formation sup�rieure hors secteur et ceux ayant repass� le bac esp�rant am�liorer leurs r�sultats en vue d�opter pour une autre fili�re o� l�on exige une moyenne forte�. Les nouveaux bacheliers ont �t� r�partis sur les �tablissements universitaires comme suit : 102 273 � travers les universit�s de l�Est, 85 311 au Centre et 50 369 � l�Ouest. La r�gion Est �tant la plus peupl�e et disposant du plus grand nombre d�universit�s. Engouement pour les classes de �pr�pa� Les r�sultats de l�op�ration d�orientation renseignent, par ailleurs, sur l�engouement des nouveaux bacheliers pour les formations d�excellence. Le nombre de candidats pour les classes pr�paratoires (en sciences et technique, les classes pr�paratoires int�gr�es et les classes pr�paratoires en sciences �conomiques commerciales et de gestion), classes donnant acc�s aux �coles sup�rieures d�ing�nieur et aux �tablissements d�excellence, est parlant. Ainsi, malgr� la nouveaut� de ces classes dans le syst�me d�enseignement sup�rieur, plus de 70 000 bacheliers (70 285) ont exprim� le v�u de s�inscrire dans une classe �pr�pa�. �Excellence� de la formation oblige, le syst�me a limit� l�admission � ces classes � hauteur de 3 334 bacheliers, plut�t un cinqui�me des candidats seulement ont pu d�crocher une place. La barre a �t� plac�e haut sachant que le dernier admis dans les classes pr�paratoires en sciences et technique, � titre d�exemple, est titulaire d�un bac avec 14 de moyenne. Ceci pour les bacheliers en maths et maths techniques, prioris�s dans le classement. Puisque ceux issus des classes des sciences exp�rimentales ont vu leurs chances amenuis�es � 14, 84. Bref, si la tendance n�a pas beaucoup �volu� et les vieux r�f�rents culturels des Alg�riens hissant le m�decin � un rang �lev� dans la soci�t� continuent de conditionner le choix des nouveaux bacheliers, l�Universit� alg�rienne doit s�int�grer � son environnement �conomique et faire des efforts marketing pour �vendre� ses offres de formation. Chose plut�t anachronique dans un pays qui vit essentiellement de son sous-sol. Pour l�ann�e universitaire 2009-2010 � titre d�exemple, aucun bachelier � Constantine ne s�est inscrit de son propre gr� en g�ologie, fili�re pourtant pourvoyeuse de formations dans le domaine des hydrocarbures et autres gisements miniers. �Rares sont les �tudiants qui ont un projet personnel d�terminant leurs choix de sp�cialit� � l�universit�, analysait � l��poque le vice-recteur charg� de la p�dagogie � l�Universit� de Constantine. A bon entendeur�