Kamel Kaci-Sa�d a dirig� l�EN militaire pendant trois ans avant de c�der le flambeau � Mehdaoui il y a six mois. Il a certainement une part dans le triomphe mondial de nos bidasses et il �tait donc bien plac� pour revenir sur cet exploit et l�analyser. Le Soir d�Alg�rie: Comment avez-vous accueilli le triomphe de l�EN militaire dont vous �tiez le coach pendant trois ans ? Kamel Kaci Sa�d : Avec beaucoup de joie surtout pour tous ces jeunes qui ont d�montr� qu�ils avaient des qualit�s et qui ont prouv� que le joueur local peut r�aliser des exploits. Ce sacre n�est pas le fruit de la chance mais l�aboutissement d�un objectif qui avait �t� trac� au d�but de l�ann�e 2008. L�objectif �tait-il vraiment de gagner cette Coupe du monde ? Non, � l��poque avec le g�n�ral Mokdad et le colonel Beldjoudi, nous avions trac� l�objectif de nous qualifier pour cette Coupe du monde. Pour cela, il fallait terminer parmi les trois premiers du continent africain. Comme tout le monde le sait, nous avions �t� sacr� vice-champions d�Afrique et c�est ce qui nous a ouvert le chemin pour cette Coupe du monde. Ne regrettez-vous pas d�avoir quitt� la barre technique avant l��ch�ance mondiale ? Je ne pouvais pas faire autrement. La Coupe du monde approchait � grands pas et il fallait un entra�neur permanent, ce qui n��tait pas mon cas, puisque j��tais non seulement consultant sur la cha�ne de t�l�vision arabe �Al Jazeera� et que je poursuivais mes stages d�entra�neur. Comment expliquez-vous la r�ussite du football militaire en Alg�rie ? Il n�y a pas de secret ou quelqu�un qui a une baguette magique. La discipline, la rigueur et le s�rieux sont � la base de cette r�ussite. Je peux vous dire que lorsque j�avais pris en main cette s�lection avec Izri et Boutadjine, nous avons des �l�ments qui ne savaient m�me pas taper dans un ballon. On s�est cass� la t�te pour les amener � avoir un bon niveau sur le plan tactique et physique et ils ont pu compenser leur insuffisance technique. Finalement, Izri, Boutadjine, Mehdaoui et vous-m�me devriez �tre promus au grade de g�n�ral ? Ce sont certains de vos confr�res qui m�ont d�j� attribu� ce grade, mais il faut reconna�tre que nous ne sommes que des cadres sportifs anim�s de l�amour du pays et nous n�avons fait que notre travail. Je dois dire que ce triomphe est aussi celui d�un vrai g�n�ral, M. Mokdad qui a mis tous les moyens � notre disposition pour r�ussir. Selon vous, pour sortir notre football de son marasme, faudrait-il nommer un g�n�ral � la t�te de la FAF ? Ce n�est pas aussi simple que cela. �a ne peut pas �tre l�affaire d�un seul homme. L�avantage chez les militaires, c�est qu�il y a une discipline � laquelle tout le monde adh�re. Ce n�est pas le cas chez les civils. D�autre part, dans l�arm�e, la principale motivation ce sont les couleurs du pays et non pas l�argent. Il faut s�en inspirer. Vous qui avez �volu� pendant deux ans en Egypte, comment expliquez- vous la provocation et la violence des �pharaons� lors de la finale ? Il y a toujours une rivalit� entre nous et les Egyptiens, dans tous les domaines. C�est une grande nation, l�Alg�rie �galement. Leur arm�e est importante, la n�tre aussi. Je regrette qu�ils soient tomb�s aussi bas parce que ce n��tait qu�un match de foot. Bon, il y a aussi le contentieux de Omdourman qui a refait surface. Je crois que le joueur �gyptien qui avait allum� la m�che au Br�sil voulait minimiser l�exploit alg�rien pour que les m�dias parlent plus de la bagarre que du sacre. Aoudia vient d��tre lib�r� par le Zamalek. Comment jugez-vous cette mise � l��cart ? Aoudia a eu une grande chance de signer au Zamalek qui est un grand club qui joue chaque saison pour un titre. Maintenant, au moment o� il s�engageait, j�avais conseill� � Aoudia, par presse interpos�e, de travailler plus que les autres pour pouvoir r�ussir en Egypte. Mais pourquoi travailler plus ? Parce que l�intensit� et le rythme du championnat �gyptien sont plus �lev�s que le n�tre. Par cons�quent, il faut travailler plus pour se mettre au niveau. En outre, en tant que joueur �tranger, il �tait attendu de lui un plus qu�il ne pouvait ramener qu�en �tant plus assidu que les autres et en redoublant d�efforts. Malheureusement, je crois qu�il n�a pas suivi mes conseils, et j�esp�re qu�il ne sera pas affect� par cette r�siliation de contrat et je lui souhaite de rebondir ailleurs. Quels sont vos projets imm�diats ? J�ai obtenu tous mes dipl�mes d�entra�neur et j�ai eu la bonne exp�rience de commenter pr�s de soixante-dix matches comme consultant. J�ai c�toy� de grands entra�neurs comme Ars�ne Wenger, le manager d�Arsenal. D�ailleurs, il m�a m�me invit� � aller faire un stage � Londres, ce que je ne manquerais pas de r�aliser si j�ai un moment de libre. Et allez-vous revenir sur les terrains ou rempiler comme consultant ? Je suis un homme de terrain et j�ai l�intention de reprendre le chemin des bancs de touche. J�ai acquis une bonne exp�rience avec l�EN �militaire� et je pense avoir de bonnes dispositions pour faire �merger des jeunes. Avez-vous eu des contacts ? Oui, de la part de clubs alg�riens, tunisiens et libanais. Mais je ne suis pas tent� par des formations o� seul le r�sultat compte dans l�imm�diat. Mon souhait serait de diriger une s�lection nationale.