2 ao�t 2011. Bois des Pins, � Hydra. Il est 10h. Les 120 arbres dont cinq centenaires ont disparu, laissant place � des eaux us�es qui jaillissent de partout, attirant de jour les moustiques alors que de nuit, les habitants ont droit aux odeurs les plus naus�abondes. Des engins assurent sans arr�t le transport du tuf de la colline o� le fameux projet de construction d�un parking sera r�ceptionn�. Le tout encercl� par un impressionnant dispositif policier mobilis� sur les lieux pour assurer la poursuite des travaux. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -Tout a commenc� hier, � 8h du matin, lorsque de jeunes de la cit� Bois des Pins s�en sont pris aux ouvriers assurant les travaux de construction du parking qui a pris la place de l�un des rares poumons de la capitale qui demeurait encore debout. Les protestataires qui n�ont pas fait preuve de violence � l��gard des ouvriers les ont tout simplement pri�s d�arr�ter les travaux et quitter les lieux. La police qui a, depuis le d�but du conflit, install� un dispositif H24 sur place n�a pas tard� � intervenir et les affrontements ont repris de plus beau, m�me si la situation n�a dur� qu�un bref instant. Le comit� des sages du quartier a fini par raisonner tous ces jeunes qui juraient de mettre le feu partout. A 10h, le calme �tait d�j� de retour, mais les agents de la police anti�meutes continuaient d�arriver en force. Pour cette fois-ci, la police de Hydra a d� faire appel aux renforts du 6e arrondissement. Les agents du r�tablissement de l�ordre public ont aussit�t encercl� les lieux avant de prendre position sur les terrasses des six immeubles que compte la cit�. Les habitants qui attendaient l�arriv�e des deux moudjahidate, en l�occurrence Djamila Bouhired et Fettouma Ouzegane, assistaient au spectacle � partir des cages d�escalier des immeubles. Il est 13h. La chaleur de plomb qui s�impose sur les hauteurs de la capitale ne fait qu�accentuer l�odeur des eaux us�es qui jaillissent de partout. Les engins ont, selon les habitants, agi sans prendre acte des plans du quartier et c�est pratiquement toutes les conduites d��gouts, endommag�es, qui refoulent aujourd�hui au pied des immeubles. �Nous vivons dans un climat insupportable. Alors qu�avant, on respirait l�air pur des 120 arbres qui ont �t� massacr�s, aujourd�hui nous respirons les odeurs les plus naus�abondes et la pr�sence des cafards et des moustiques s�est consid�rablement accrue. Pour l�abattement d�un arbre, la loi pr�voit 10 ans de prison, 120 arbres ont �t� d�racin�s au su et au vu de tout le monde et personne n�a r�agi�, lance un habitant. Les deux moudjahidate n�ont pas, en effet, tard� � arriver, Fettouma Ouzegane en premier et ensuite Djamila Bouhired. �Il est inadmissible que les travaux se poursuivent alors que l�affaire est actuellement en justice. Mais lorsque des gens aux �paules larges sont derri�re, on peut toujours enfreindre la loi�, ont-t-elles clam� d�s leur arriv�e.