Y a-t-il d�sob�issance au sein du d�partement des Affaires religieuses et des Wakfs ? Tout porte � le croire. La mise au point adress�e jeudi dernier par le ministre de tutelle Bouabdallah Ghlamallah aux imams est r�v�latrice du malaise qui secoue ce d�partement. L�all�gement des pri�res des taraouih �revendiqu� par le ministre est � l�origine de cette situation. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Saisissant la tenue d�un s�minaire organis� jeudi dernier par la Direction des affaires religieuses, et des wakfs de la wilaya d�Alger, le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah, a indiqu� que les instructions donn�es aux imams concernant l�all�gement des pri�res des taraouih visaient � assurer le bien-�tre du citoyen. Ces instructions rel�vent �du souci d�assurer le bien-�tre du citoyen�, a assur� le ministre. Selon des observateurs, cette sortie du ministre des Affaires religieuses est per�ue comme un v�ritable rappel � l�ordre de certains imams qui �n�auraient pas respect� la directive de leur tutelle�. A ce propos, M. Ghlamallah a mis l�accent lors de son intervention au s�minaire �sur le r�le de l�imam dans la sensibilisation et l�orientation�. Selon lui, le pr�che religieux doit �maner de �la conscience de l�imam, de sa responsabilit� et de sa volont� d�accomplir pleinement sa mission�. Et d�ajouter : �Les cours religieux (dourouss) dispens�s dans les mosqu�es durant le mois sacr� de Ramadan doivent �tre bas�s sur la jurisprudence (fiqh) et les pr�ceptes de l�Islam.� Selon des indiscr�tions, certains imams n�ont pas appliqu� la circulaire minist�rielle, en appliquant ainsi leur propre feuille de route durant ce mois de Ramadan. Pour rappel, le d�partement de Ghlamallah a appel�, il y a deux mois, les imams � respecter le calendrier �tabli par le minist�re sur les horaires du f�tour et de l�imsak. Pour les pri�res sur�rogatoires (taraouih), le d�partement de Ghlamallah avait exhort� les imams � r�citer le Coran selon le mode de lecture ouarch, tout en r�v�lant que des milliers d�exemplaires du Coran ont �t� imprim�s avec ce mode et distribu�s pour les fid�les dans les mosqu�es. �Ce n�est pas pour exclure les autres modes de lecture mais ceci vise la pr�servation de ce legs (culturel et spirituel) alg�rien�, a-t-on soutenu, tout en expliquant que �la primaut� dans la direction des pri�res sera accord�e aux imams qui ont appris par c�ur tout le Coran et ne recourent pas � la lecture du livre saint durant la pri�re�. Pour rappel, le Haut-Conseil islamique (HCI) a regrett� r�cemment �la prolif�ration de l�anarchie dans le domaine des pr�ches religieux et de la fetwa�. Le HCI a appel� � ce que les fetwas soient exclusivement r�serv�es aux sp�cialistes des sciences de la religion. �N�importe qui s��rige en sp�cialiste des questions religieuses, donnant son avis sur des choses qu�il ne ma�trise pas et dont il n�a pas connaissance�, a regrett� le HCI. Se r�f�rant au hadith du Proph�te (QSSSL) qui dit �facilitez les choses et ne les compliquez pas, annoncez la bonne nouvelle aux gens et ne les effarouchez pas�, le HCI affirme que �telle est la ligne de conduite de l�Islam qui appelle � la bonne nouvelle et � la mod�ration et interdit toute g�ne dans la religion et tout exc�s, en vertu de cette parole du Proph�te�.