Maintenant que le d�lai de recours des demandeurs du logement social a expir� et que l�on ne peut objectivement m�accuser d�instigation � l��meute et aux troubles sociaux, ou d��tre rest� en embuscade pour surfer politiquement sur les souffrances r�elles d�une partie de mes concitoyens, je tiens � clarifier la position de l��lu du RCD que je suis dans le dossier du logement social. Vous avez install� une commission dite �du logement� au mois de mai 2010 pour �tudier et s�lectionner sur la base de crit�res l�gaux et prioritaires les dossiers des demandeurs de logement dont ceux du LSP. En dehors de la r�union d�installation � laquelle j�ai pris part, je me suis abstenu de participer � ses travaux et de les cautionner, pour les raisons que j�ai �voqu�es alors comme suit : 1. Absence d�un texte juridique servant de base aux travaux de cette commission. 2. Inexistence d�une d�lib�ration ou d�un arr�t� communal donnant � cette commission un caract�re conforme au code communal. 3. D�faut de r�glement int�rieur r�gissant les rapports entre les membres de la commission. 4. Faute, enfin, de proc�s-verbaux sanctionnant les travaux de cette derni�re. Cette commission devait prolonger ses travaux, n��tait l�injonction, �manant de l�autorit� hi�rarchique, de distribuer le logement social avant le 1er juillet dernier. Le cafouillage qui s�en est suivi d�s lors est � ce titre exemplaire dans les annales de la politique locale. Au lieu d�apporter les correctifs n�cessaires � un tel �tat de fait, conform�ment au code communal, vous avez persist� dans l�attitude famili�re � la majorit� politique au sein de l�assembl�e : la fuite en avant. Par ailleurs, vous �voquez, � travers les journaux, la soci�t� civile d�Alger-Centre : des citoyens organis�s en comit�s de quartier. Cela nous conduit � poser les questions suivantes : en quoi les comit�s de quartier sont-ils concern�s par le logement social ? De quelles pr�rogatives disposent-ils ? Quelle est leur repr�sentativit� r�elle ? Sont-ils au moins agr��s pour �tre consult�s ? Peuvent-ils, enfin, constituer une alternative au corps politique et � l�administration, lesquels repr�sentent respectivement le peuple et l�autorit� qui en �mane ? J�estime, pour ma part, que la th�se qui veut accr�diter l�id�e que le logement social est une affaire de comit�s de quartier et de la soci�t� civile ne saurait �tre qu�une aberration, elle-m�me porteuse de graves dangers. � ce titre d�ailleurs, l�on se demande pourquoi deux vice-pr�sidents d�APC se sont entretenus avec lesdits �pr�sidents de comit�s de quartier� quelques jours avant la publication des listes de b�n�ficiaires, poussant ainsi un membre de la commission � d�missionner ? Et, d�autre part, dans quel cadre et par quelle commission ont �t� distribu�s les logements sociaux des tours de A�n-Na�dja pour l�exemple ? Et les locaux de Saoula ? Les cons�quences r�sultant de la gestion d�plorable de ce dossier n�ont pas tard� � voir le jour. Dans certains quartiers d�Alger-centre, la discorde a fait son apparition. Amis et voisins en sont arriv�s � l�insulte et la menace, les demandeurs de logement ayant vite compris que les comit�s de quartier jouaient un r�le d�cisif et de derni�re minute dans l��laboration des listes des b�n�ficiaires ? Autre signe d�un client�lisme habituel qui n��chappe pas � l�attention : la plupart des pr�sidents �de comit� de quartier� sinon leur(s) proche(s) auraient eux-m�mes b�n�fici� de ces distributions de logements. Certains journaux, sans prendre la peine de v�rifier au pr�alable les tenants et les aboutissants de cette op�ration, se sont malheureusement empress�s de l�encenser, ignorant sans doute le nombre de recours qu�elle a suscit�s aussit�t au niveau de la circonscription administrative de Sidi M�hamed en particulier. Les comit�s de quartier, le Co ville et une certaine soci�t� civile reviennent comme un leitmotiv dans votre discours, qui ne manque d�ailleurs pas de pertinence publicitaire. Cette gestion participative serait donc de la �d�mocratie locale �, un exemple � suivre, laisse-t-on entendre, pour les autres municipalit�s de la capitale. J�affirme qu�� l��chelle de la commune, la volont� de contr�ler l�espace politique et civique par l�actuelle majorit� aux commandes est une constante. Une posture politique tr�s �loign�e du partenariat vraiment d�mocratique qui voudrait associer � la prise de d�cision une soci�t� civile r�ellement repr�sentative des diff�rents courants qui la composent. La d�mocratie n�est pas le huis clos, sinon comment expliquer que la pl�ni�re reste ferm�e au public depuis 15 ans ! C�est un minimum que votre majorit� n�a pas su habiliter dans l�espace politique local. Et pour finir, la d�mocratie ne tol�re ni man�uvre souterraine ni client�lisme. Elle exige une parfaite transparence, ce � quoi l�APC d�Alger-Centre, mue, apparemment, par les seuls int�r�ts partisans tourne toujours le dos � cette exigence aux d�pens de la clart�, du bon sens et de la justice sociale. Veuillez agr�er, Monsieur, l�assurance de ma consid�ration distingu�e. Dr Belmeki Salah, �lu RCD. Alger-centre